Les titres du 27 avril 2012

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La foi orthodoxe ou la barbarie// Syrie: l'APCE rejette les amendements de la délégation russe// Hollande: la rigueur économique freinera le développement

Nezavissimaïa gazeta

La foi orthodoxe ou la barbarie

Les mises en gardes contre les importants bouleversements imminents menaçant la Russie si le pays ne se tourne pas radicalement vers la "cléricalisation politique" sont de plus en plus fréquentes ces derniers jours, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. En début de semaine, on évoquait activement la menace de "noyer Moscou dans le sang" proférée par un partisan de la charia, et hier, les militants orthodoxes se sont exprimés dans le même esprit. Par ailleurs, les déclarations de l'avocat musulman Daguir Khassavov ont avant tout semé la discorde dans la communauté orthodoxe.

"Si la pause actuelle dans la confrontation entre les partis n'est pas utilisée pour changer l'orientation politique, d'importants bouleversements suivis de graves conséquences nous attendent", selon un message des participants à la réunion orthodoxe politique de Moscou adressé à Vladimir Poutine. "La modernisation du pays doit fusionner avec l'appel à notre éternel patrimoine spirituel – la foi orthodoxe", dit le document cité par Interfax.

Ces avertissements ont été entendus alors que la vague de réactions à la "prophétie" de l'avocat Daguir Khassavov ne s'est pas encore apaisée.

D'ailleurs, les propos que l'avocat cherche désespérément à désavouer à l'heure actuelle, ont eu des conséquences négatives pour le Département synodal pour les relations entre l'Eglise et la société de l'Eglise orthodoxe russe. La discussion du thème de la charia a provoqué un différend entre le président du Département, l'archiprêtre Vsevolod Tchapline, et son subordonné, le diacre Roman Bogdassarov. Rappelons que mercredi a été rendue publique la déclaration du secrétariat du Conseil interreligieux de Russie, condamnant le discours de Daguir Khassavov.

Le jour même Tchapline a également condamné les appels à la violence dans la déclaration de l'avocat, mais il a reconnu que les croyants voulant respecter les normes du droit religieux devaient avoir pour cela la possibilité de le faire non seulement dans leur vie privée, mais également sociale dans le cadre de leur société en conformité avec ces normes.

La justification partielle de la légitimation de la charia de la part d'un représentant officiel du patriarcat de Moscou a suscité de nombreuses réactions négatives dans les milieux orthodoxes y compris au sein du clergé. Hier, l'archiprêtre Tchapline a jeté de l'huile sur le feu en disant que la déclaration du Conseil interreligieux de Russie était un "point de vue personnel des experts islamiques et de… Roman Bogdassarov".

Notons que la confusion dans le département pour les relations de l'Eglise avec la société est survenue après que le patriarche Kirill eut déclaré que le clergé ne devait pas participer aux émissions de télévision. Beaucoup ont entendu dans les propos du patriarche un avertissement adressé à Tchapline, qui participe souvent ces derniers temps aux émissions TV populaires, bien que Kirill ait pu avoir en vue d'autres clercs.

Kommersant

Syrie: l'APCE rejette les amendements de la délégation russe

La délégation russe a subi hier une défaite écrasante à l'Assemblée générale du Conseil de l'Europe (APCE). En voulant assouplir la résolution sévère sur la Syrie, les députés russes ont proposé 11 amendements, qui ont tous été rejetés, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Le projet de résolution syrienne s'est avéré assez sévère. "L'APCE est consternée par la situation en Syrie où plus de 11.000 personnes ont été victimes de la répression brutale par le pouvoir autocratique syrien d’un soulèvement aux aspirations démocratiques ", stipulent les premières lignes du document. Elle condamne fermement les "violations systématiques et graves des droits de l'homme, constituant des crimes contre l'humanité commis par les forces militaires et de sécurité syriennes: le recours à la force contre les civils, les exécutions sommaires, les meurtres et persécutions visant les manifestants, les disparitions, la torture et les violences sexuelles, y compris contre les enfants". Selon l'Assemblée, "toutes les allégations de violations et de crimes doivent faire l’objet d’une enquête sérieuse et leurs auteurs traduits en justice, y compris, le cas échéant, devant la Cour pénale internationale".

Dans le 9e paragraphe de la résolution, l'APCE condamne le régime de Bachar al-Assad:

 "La dictature qui a opprimé le peuple syrien durant des décennies n’a aucun avenir… Il semble clair que la fin du régime d'Assad est proche. D’où la lourde responsabilité qui pèse sur la communauté internationale et l’opposition nationale". Et dans le 10e paragraphe, l'APCE appelle à un avenir pacifique dans une Syrie sans le président Assad. Enfin, l'APCE appelle le Conseil de sécurité des Nations Unies à instaurer de toute urgence un embargo sur l’importation d’armes et de matériel militaire en Syrie.

La délégation russe a désapprouvé tous les points mentionnés ci-dessus, de même que bien d'autres dispositions plus inoffensives de la résolution. Le chef de la délégation russe Alexeï Pouchkov a proposé de changer la formulation "répression brutale d’un soulèvement aux aspirations démocratiques par le pouvoir autocratique syrien" par "conflit intérieur violent".

Il a tenté de persuader l'Assemblée de retirer du paragraphe sur les droits de l'homme l'expression "systématiques et graves", ainsi que le passage stipulant que les violations constituaient des crimes contre l'humanité. Pouchkov a proposé de supprimer complètement le paragraphe affirmant que le régime d'Assad n'avait aucun avenir, de même que la demande adressée par l'APCE à l'Onu d'instaurer un embargo sur l'importation d'armes – car cet appel affecte directement les intérêts de la Russie, qui a signé d'importants contrats militaires avec Damas.

En tout, le chef de la délégation russe est intervenu à 11 reprises, en comptant les amendements russes. Et à chaque fois l'Assemblée a rejeté à la majorité des voix les initiatives de la délégation russe. Les tentatives des membres de la délégation d'expliquer que la position de Moscou était axée sur la transformation du régime syrien vers régime pacifique", n'ont convaincu personne. La résolution a été adoptée à la majorité des voix au mépris de la position des représentants russes.

Moskovskie Novosti

Hollande: la rigueur économique freinera le développement

La perspective de la victoire du candidat socialiste François Hollande à l'élection présidentielle en France présage d'importants changements dans la politique européenne. S'il devient président, on assistera à une course "Paris vs Berlin" pour le leadership économique au sein de l'UE, ce qui ne fera qu'ajouter des problèmes supplémentaires à l'Europe unie, écrit vendredi le quotidien Moskovskie Novosti.

Hollande promet de mettre sur le chemin de la croissance économique non seulement la France, mais également l'Europe entière. Les Français aisés payeront pour la croissance européenne. La première mesure du président potentiel sera la mise en place d'un impôt pour les très riches. Les Français qui déclarent un revenu annuel supérieur à 1 million d'euros devraient apporter à l'Etat au moins 15 milliards d'euros par an.

Les plans du candidat pour améliorer la vie des gens dépassent les frontières de la France, car sa situation économique dépend directement de l'ensemble de la zone euro. "La majeure partie des ressources politiques d'Hollande sera utilisée pour surmonter la crise de la zone euro. Pour la même raison, la coopération avec Berlin restera la priorité de la politique étrangère de Paris", a déclaré Thomas Gomart, directeur du centre Russie à l'Institut français des relations internationales (IFRI).

La liste des litiges entre Paris et Berlin est connue. Hollande a déjà promis de revoir le pacte budgétaire (mécanisme de discipline budgétaire) signé en mars sur l'initiative de Merkel et de Sarkozy par la majorité de pays européens. Le favori de la course présidentielle estime que la rigueur économique imposée par Berlin à toute l'Europe ne résout pas les problèmes mais, au contraire, freine la croissance économique.

François Hollande a été soutenu par Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, qui estime que l'austérité économique risquerait de favoriser la rechute en récession des pays fragilisés par la crise. Draghi soutient l'idée française du "pacte de croissance".

La France de François Hollande entraînerait l'Europe dans la direction opposée à celle choisie par Berlin qui, selon le candidat du PS, dicte sa politique économique actuelle. Pendant sa campagne, il n'a jamais mentionné la Russie, mais cela ne devrait certainement pas peiner Moscou.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

 

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