François Hollande remplit ainsi l'une de ses principales promesses de campagne — réduire d'ici 2025 la part des centrales nucléaires dans la production d'électricité de 75 à 50%. De plus, en tant que président de la Conférence sur le climat où est attendue en décembre la signature d'un nouvel accord global pour succéder au protocole de Kyoto, Paris peut se vanter d'une base législative exemplaire et appelle les autres participants à s'aligner sur elle.
En gardant inchangée la puissance actuelle de 63,2 GW produite par les 58 réacteurs des 19 centrales nucléaires françaises, il est prévu de réduire la part de l'énergie nucléaire en augmentant l'efficacité énergétique et en développant d'autres types d'énergie, avant tout les énergies renouvelables. "Cette loi contribuera à la création de 100 000 emplois dans le cadre de la croissance verte", affirme Ségolène Royal.
Les républicains de l'opposition sont convaincus de l'impossibilité d'atteindre le niveau annoncé d'ici 10 ans. Certains pensent même que la France n'a pas besoin de dénucléarisation parce que les centrales nucléaires sont écologiquement propres et n'émettent pas de CO2. Certains députés avertissent que le projet de loi pour la croissance verte risque en réalité d'aggraver la situation environnementale dans le pays.