La capitale belge n'a pas été choisie comme ville principale par les politiques européens, mais par les artistes, qui s'y rendent tous les ans des quatre coins de l'Europe et même d'autres continents. La ville était d'ailleurs la capitale culturelle officielle de l'Europe en 2000.
Les Bruxellois, qu'ils soient liés ou non au monde de l'art, ont compris que leur ville était devenue un centre culturel mondial en 2007, après l'ouverture à Bruxelles d'une filiale de la célèbre galerie Almine Rech.
Il y a peu de temps, Berlin était encore la Mecque des peintres et des propriétaires de galeries européens, mais elle a grandement perdu de son attractivité. D'autant qu'elle est une grande ville industrielle où il est difficile de pratiquer véritablement l'art. Contrairement à Bruxelles, on passe beaucoup de temps dans des fêtes et des soirées, et il reste peu de temps pour créer.
La Belgique est riche d'une tradition de création et de collection qui remonte à la Renaissance. De plus, Bruxelles jouit d'une situation géographique favorable entre Cologne, Amsterdam, Paris et Londres.
La vie sociale en ébullition, ainsi que la facilité relative de trouver un grand studio à un prix abordable est l'une des principales raisons pour laquelle on parle aujourd'hui de la capitale belge comme le "Berlin numéro deux". Les collectionneurs belges attirent à Bruxelles des galeristes qui, à leur tour, attirent les peintres. Ces derniers appellent les rénovateurs et les représentants d'autres métiers affiliés à la peinture. Et la boucle est bouclée.
La récente affluence de Français aisés qui ont fui vers Bruxelles pour ne pas payer les impôts élevés instaurés par les socialistes, contribue également au commerce. Il n'y a pas d'impôt sur la fortune en Belgique.