Changements climatiques: le Moyen-Orient réduit à l'état de désert?

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D'ici 2070, le réchauffement de la planète et la hausse de l'humidité de l'air pourraient rendre les pays du Golfe invivables en dehors des locaux équipés de climatisation selon les climatologues.Doha, Dubaï et d'autres grandes villes de la région pourraient connaître ce sort.

La hausse continue des températures annuelles moyennes et de l'humidité, ainsi que le nombre croissant de phénomènes météorologiques extrêmes pourraient rendre les pays du Golfe invivables d'ici 2070, d'après un article paru dans le magazine Nature Climate Change, rapporte RIA Novosti.

"Si nous continuons à émettre autant de gaz à effet de serre qu'aujourd'hui, d'ici la fin du siècle les pays du Golfe pourraient dépasser le seuil critique et devenir invivables pour l'homme. C'est considérablement plus tôt que nous le prévoyions, et la cause en est la combinaison unique de facteurs tels que l'humidité, la propriété de réflexion des eaux du golfe et les hautes températures", estime Elfatih Eltahir de l'Institut de technologie du Massachussetts (MIT).

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Les auteurs de l'article expliquent que la "température de condensation" est une combinaison de la température ambiante et de l'humidité. Si la température de condensation dépassait le seuil de 35 degrés, le corps serait incapable de se rafraîchir — allant jusqu'à la mort en l'absence de sources extérieures de refroidissement.

Les calculs des chercheurs ont montré que les pays du Golfe franchiraient ce seuil dans les années 2070 si les puissances de l'Onu n'arrivaient pas à s'entendre en décembre à la Conférence de Paris sur le climat et si les émissions des gaz à effet de serre augmentaient au même rythme qu'aujourd'hui.

Dans ce cas, indique l'article, de nombreuses grandes villes et villages de la région pourraient devenir invivables: Doha (Qatar), Dubaï et Abou Dabi (EAU), Dhahran (Arabie saoudite), Bandar Mahshahr et Bandar Abbas (Iran) et bien d'autres où la température de condensation dépasserait les 35 degrés. Sachant que dans certaines villes, par exemple au Koweït, les températures d'été en période chaude dépasseront 60 degrés.

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Une partie de ces régions traverse déjà des problèmes climatiques. En juillet dernier, la température dans certaines villes d'Iran et d'Irak dépassait 48-50 degrés la journée et 30 degrés la nuit, s'approchant de la barre dangereuse des 35 degrés sur le "thermomètre de condensation".

En cause: la combinaison unique de facteurs naturels et géographiques du Moyen-Orient, et notamment le golfe Persique, peu profond, dont les eaux s'évaporeront activement et augmenteront au maximum l'humidité, ce qui réduira significativement la température de condensation.

Cependant, si les émissions de CO2 étaient réduites et que la hausse des températures globales étaient maintenue à hauteur de 2 degrés, dans ce cas la situation resterait approximativement la même qu'aujourd'hui, indiquent les chercheurs.

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