Les USA préoccupés par l'élaboration d'une arme antisatellite en Russie et en Chine

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En mars 2018, les États-Unis ont reparlé de l'élaboration d'une arme antisatellite par la Russie et la Chine et de la vulnérabilité du groupe orbital américain.

S'appuyant sur la déclaration de la secrétaire du Pentagone pour l'armée de l'air Heather Wilson, Bill Gertz (un homme ayant des liens solides et de longue date avec le renseignement militaire américain) a indiqué que le groupe orbital des satellites GPS pourrait être attaqué par des missiles ou des lasers russes ou chinois. Une telle arme est activement développée par les deux pays, écrit lundi 2 avril le quotidien Izvestia.

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Les projets les plus connus dans ce domaine sont ceux de la Chine. Les élaborations ont commencé il y a longtemps, mais depuis la fin des années 2000 Pékin teste activement des missiles terrestres destinés à éliminer des satellites.

En 2007, un ancien satellite a été détruit par un tir direct, et au total la Chine a procédé à huit expériences en la matière. De plus, Pékin est soupçonné de créer ce qu'on appelle des «bandits orbitaux», en particulier des vaisseaux spatiaux manœuvrables dotés de manipulateurs de capture.

En Russie, l'histoire des moyens de lutte antisatellite est encore plus longue. En février 2018 a été dévoilé un nouveau système d'interception laser. Les experts américains parlent également de systèmes russes de guerre électronique prévus pour brouiller et mettre hors service les équipements de bord des vaisseaux spatiaux.

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Pourquoi? En quoi cette question est-elle d'actualité?

Premièrement, l'influence du groupe orbital de reconnaissance et de navigation sur le système de combat des forces armées américaines est extrêmement élevée. Récemment, en été 2017, le Congrès américain a exigé de créer un «corps spatial» militaire dans la mesure où le groupe orbital constituait un maillon crucial sans lequel il serait difficile de mener des activités militaires, même au sol. Il était donc normal que les principaux concurrents réfléchissent attentivement à des contremesures.

Deuxièmement, les USA continuent de développer l'ABM national qui prend de plus en plus une ampleur mondiale. L'un de ces éléments est l'échelon spatial des moyens d'information et d'attaque.

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Les intercepteurs orbitaux sont prévus pour attaquer les missiles au moment le plus vulnérable: pendant l'accélération, la trajectoire dite active et ensuite à l'étape de séparation de l'ogive, dans la partie supérieure de l'atmosphère ou immédiatement derrière. Et s'il n'est pas toujours possible d'abattre un missile en phase d'accélération depuis la surface (pour des raisons géographiques), une attaque depuis l'orbite est bien plus pratique.

Au final, on assiste à une situation typique des 15 dernières années, non plus en matière d'antimissiles (comme dans l'histoire des scandales autour des bases Aegis Ashore en Roumanie et en Pologne), mais de vaisseaux spatiaux: le système est créé prétendument contre l'Iran et la Corée du Nord, mais il est pris au sérieux avant tout par la Russie et la Chine.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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