MOSCOU, 31 août - RIA Novosti. La production de céréales transgéniques, qui occupe actuellement des centaines d'hectares en Russie, doit être autorisée afin d'empêcher leur propagation non contrôlée, estime le président de l'Union céréalière russe Arkadi Zlotchevski.
La production de plantes contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM) est officiellement interdite en Russie.
"Il ne fait aucun doute que des cultures génétiquement modifiées existent en Russie. Sur ce plan, nous suivons la voie du Brésil qui a longtemps refusé de reconnaître l'existence de plantes transgéniques sur son territoire. Le pays a fini par reconnaître ce fait, mais uniquement après que leur prolifération incontrôlable eut entraîné des conséquences désastreuses", a déclaré M. Zlotchevski aux journalistes.
Selon lui, l'ensemencement incontrôlable des champs avec des céréales génétiquement modifiés a ceci de fâcheux que les parasites des plantes s'adaptent aux OGM.
M. Zlotchevski est persuadé que ni la Russie ni les autres pays ne pourront se passer de denrées alimentaires produites à base de plantes transgéniques. Les OGM sont actuellement présents dans les fourrages, notamment dans le soja. Ainsi, plus de 70% du soja utilisé dans l'élevage sont génétiquement modifiés, a précisé l'expert.
D'après lui, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a démontré que les organismes génétiquement modifiés étaient parfaitement anodins. "Des recherches spéciales ont été effectuées pendant 10 ans par différents experts. En 2005, l'OMS a publié un rapport constatant que la consommation de produits alimentaires contenant des OGM ne comportait pas de risque supplémentaire par rapport à la consommation de denrées traditionnelles", a fait remarquer M. Zlotchevski.
Il a ajouté que la production de blé transgénique serait sans doute légalisée dans le monde d'ici deux ou trois ans.
