Des chercheurs russes ont découvert comment voir la composition du pétrole de manière écologique

CC BY 2.0 / Eelke / Pétrole (image d'illustration)
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Une méthode proposée par l’étude d’une équipe de chercheurs russes permet de déterminer la composition moléculaire du pétrole en le dissolvant dans de l’eau lourde. Ce procédé qui n’utilise pas de composants agressifs est écologique et devrait aider dans le traitement des fractions légères du pétrole, telles que l'essence.

Une équipe de chimistes provenant des principales universités de Russie ont trouvé un moyen de «dissoudre» le pétrole dans l’eau lourde en augmentant la pression et la température de l’environnement à l’aide d’un procédé spécifique. Cette procédure devrait permettre d’examiner rapidement et avec peu de dépenses la composition du pétrole, lequel varie d’un gisement à l’autre et est difficile à analyser. De la même manière, elle est par ailleurs censée instaurer de nouvelles méthodes de traitement ainsi que d’extraction des hydrocarbures, a annoncé le service de presse de l’Institut de physique et de technique de Moscou (MFTI).

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À l’aube de l'ère pétrolière, la majeure partie de l’extraction concernait le pétrole léger, qui était relativement facile à traiter. Au fil du temps, ses réserves ont pourtant diminué pour laisser place à l’extraction d’un pétrole de plus en plus lourd. L’extraction des fractions de ce dernier, telles que l'essence, exigent déjà beaucoup plus d’efforts. C’est la méthode de l'hydrocraquage du fioul qui est le plus souvent utilisée à cette fin: elle consiste notamment à déchiqueter les molécules d'hydrocarbures, qui le constituent. Or, le procédé est coûteux et exige de connaître en détails les particularités moléculaires du pétrole qui varient selon les gisements.

Les auteurs de l’étude proposent d’obtenir plus d’informations concernant la composition moléculaire du pétrole à l’aide d’un échange isotopique. La source d’isotopes d'oxygène et d'hydrogène la plus pratique et la plus sûre est l’eau. Normalement, l'huile ne s'y dissout pas, formant un film à la surface. Or, l’expérience proposée par les chercheurs apporte un nouveau regard sur ce procédé sans avoir recours à des substances agressives.

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Les scientifiques ont chauffé des échantillons de pétrole jusqu’à 360°C en y ajoutant de l'eau lourde (où l'hydrogène était remplacé par du deutérium) et de l'oxygène lourd, où l'oxygène 16O était remplacé par du 18O. Le chauffage a été effectué pendant une heure à une pression correspondant à celle de plus de 300 atmosphères.

Ils ont ensuite comparé les spectres de l'échantillon du pétrole d'origine et de celui-ci après la réaction. Ainsi, il a été possible d’établir de manière fiable la structure des composés qui faisaient partie de l’échantillon de pétrole. Selon les auteurs, ce procédé permet également d’étudier d'autres composés organiques complexes de la même manière. Plus important encore, sans utiliser de composants agressifs et dangereux, la méthode rend possible d'obtenir des informations précises sur la structure des molécules, même lorsqu'il est impossible d'isoler une substance pure et d'établir sa structure à l'aide d'autres méthodes.

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