Des spécialistes en biologie marine américains ont pour la première fois détecté des organismes vivants sous l'océan, dans une nappe d'eau souterraine, rapporte le Centre de recherche international en biologie et en écologie de Woods Hole (Marine biological laboratory), le plus ancien laboratoire de biologie marine des Etats-Unis.
Des organismes vivants découverts sous les profondeurs marineshttps://t.co/M2vh8iR1bl#science #bactérie pic.twitter.com/rVY19bPB1q
— Sputnik France (@sputnik_fr) 7 avril 2016
Les scientifiques ont découvert une communauté bactérienne active dans la région du bassin sédimentaire Boréal, situé sur la côte ouest de la dorsale médio-atlantique. Les bactéries ont été découvertes dans l'écorce terrestre, soit plusieurs dizaines de mètres sous une masse d'eau déjà profonde de près de 4.500 mètres.
L'âge de la communauté est estimé à huit millions d'années. Les organismes habitent dans le noir à une température de 20-25 degrés Celsius, laquelle est beaucoup plus basse que celle des sources hypothermes où elle atteint 400 degrés Celsius.
Les scientifiques ont trouvé des échantillons contenant des bactéries suite à un sondage des profondeurs. En 2011, un observatoire sous-marin a été installé dans le bassin sédimentaire Boréal. En 2012, il a sondé près de 250 mètres de fond marin. Les échantillons en question contiennent les bactéries trouvées en 2014. C'est la première fois que les chercheurs découvrent des bactéries sur des sites froids du fond marin.
Cette trouvaille est importante et devrait contribuer à une meilleure compréhension de la diversité biologique et apporter de nouveaux éléments concernant les possibilités d'une vie extraterrestre.
Comme il fallait s'y attendre, les bactéries qui se trouvaient dans de l'eau salée se sont avérées plus résistantes dans les conditions de stress que celles placées dans de l'eau douce. Mais les chercheurs ont établi que la survie des bactéries dépendait du temps qui s'écoulait entre un stress modéré et un stress sévère.
Les scientifiques pensent que la mémoire collective du stress se forme grâce à la synchronisation des cycles cellulaires des bactéries.