Adoption à Montréal des règles d'application du protocole de Kyoto

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NEW YORK, 1-er décembre - Andréi Lochtchiline, RIA Novosti. Un recueil de dispositions réglementant l'application du protocole de Kyoto visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre a été adopté mercredi à Montréal par les délégués à la session de la Conférence des parties à la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques.

"C'est un moment historique! Le protocole de Kyoto est désormais entièrement opérationnel", a déclaré le président de la conférence Stéphane Dion, ministre canadien de l'Environnement.

Les règles adoptées à Montréal comprennent des méthodes de calcul des émissions de gaz à effet de serre et de commerce des quotas d'émissions, des recommandations relatives aux investissements dans les pays en développement et d'autres questions, 21 points au total.

La Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques a été signée et ratifiée en 1992. Comme le document ne donnait qu'une évaluation qualitative de l'objectif final, les Etats signataires ont élaboré en 1997 un additif, le protocole de Kyoto, qui spécifiait les engagements quantitatifs des parties. Une fois ratifié par la Russie, le protocole est entré en vigueur en février 2005.

Tous les pays industrialisés, à l'exception des Etats-Unis et de l'Australie qui ont refusé de ratifier le protocole, ont pris des engagements concrets en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre pendant la période 2008-2012. Leur mise en oeuvre doit diminuer les émissions de 5,5% par rapport au niveau de base constaté en 1990.

Chaque pays signataire a un quota concret. Par exemple les pays de l'Union européenne et le Canada doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 8% et le Japon de 6%. Pour la Russie l'Ukraine et la Biélorussie, les quotas ont été fixés partant du niveau de production enregistré à l'époque de l'URSS, plus élevé qu'actuellement.

Le protocole de Kyoto autorise la vente et l'achat de quotas. De l'avis des experts de l'ONU, ce mécanisme aura pour effet un afflux de ressources importantes vers les pays en développement qui pourront les employer pour faire face aux tendances négatives provoquées par les changements climatiques.

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