"Le coût de la Santé publique représente 6 à 8% du fonds des salaires, mais aujourd'hui elle n'est financée qu'à moitié", a-t-il indiqué.
La plupart des versements fiscaux nécessaires au financement de l'assistance médicale proviennent de 18 millions de personnes seulement qui touchent leurs salaires dans le secteur public, selon le ministre. Ceci dit, l'Impôt social unique est versé par les employeurs pour encore 51 millions de personnes, 22 autres millions travaillent suivant un schéma d'imposition simplifié (lorsque cet impôt n'est pas versé) et, "6 à 7 millions de personnes sont officiellement demandeurs d'emplois, a précisé le ministre.
"En Fédération de Russie, il n'y a pas de marché efficace du travail. Un marché efficace exige un marché efficient du logement et, de ce fait, de nombreux emplois sont occupés par des immigrés : les citoyens russes refusent tout simplement de travailler dans de telles conditions", a noté le ministre.
Au cours de cette année, a-t-il poursuivi, il est prévu de mettre sur pied en Russie un système de règlements pour l'assistance médicale et d' "abandonner le financement fondé sur des devis dans les cliniques fédérales" et de "passer au système des normes".
"Nous avançons vers une cohabitation du financement municipal et fédéral. Après, le passage au financement essentiellement fédéral deviendra possible", a poursuivi Mikhaïl Zourabov.
La modification du système de financement permettra, selon lui, de créer une offre plus vaste sur le marché des services médicaux.
A partir de 2007, les quotas d'assistance médicale onéreuse seront répartis indépendamment du statut, fédéral ou régional, des établissements qui en bénéficient, a précisé le ministre russe de la Santé publique.
"L'assistance médicale sera réellement gratuite pour les citoyens qui n'auront plus à verser de suppléments pour compenser la totalité des frais", a souligné Mikhaïl Zourabov.
Selon lui, il est prévu d'élaborer des normes médico-économiques pour les hôpitaux. "Nous tiendrons compte des salaires réels et du coût du travail des personnels médicaux", a expliqué Mikhaïl Zourabov.
"Notre Santé publique n'est pas chère et, de ce fait, elle n'est pas toujours de bonne qualité. Nous sommes en mesure d'accomplir des choses uniques en leur genre mais nous ne pouvons pas les produire en masse", a encore souligné le ministre russe.
