"On comprend bien les émotions avec lesquelles ces deux pays ont réagi à l'interdiction russe d'arrêter les importations de leurs vins, décrétée le 27 mars", a indiqué Viatcheslav Kovalenko, soulignant que plus de 90% des vins moldaves et 80% des vins géorgiens étaient exportés justement vers la Russie.
"Des producteurs russes de vins ont également souffert de cette mesure", a ajouté le diplomate russe.
"Des contacts sont en cours avec des experts moldaves et géorgiens en vue de mener des tests supplémentaires sur les vins interdits d'importation, de synthétiser et d'analyser les données", a poursuivi le diplomate russe.
"Car, si on le veut vraiment, on peut trouver des dessous politiques en tout", a-t-il souligné, rappelant que cette interdiction (d'importer les vins géorgiens et moldaves - ndlr.) avait des fondements objectifs".
Selon le Service fédéral pour la protection des droits des consommateurs russes, une partie importante des échantillons de vins géorgiens et moldaves ne correspondent pas aux normes de sécurité alimentaires en vigueur, en raison de leur teneur élevée en substances toxiques, a rappelé le diplomate.
"Il a été notamment établi que des pesticides des classes II, III et IV, dont certains sont des polluants globaux, étaient utilisés dans la culture de la vigne en Géorgie et en Moldavie", a indiqué Viatcheslav Kovalenko.
"Tout pays est non seulement en droit mais est aussi obligé de protéger ses citoyens face aux denrées de mauvaise qualité", a-t-il souligné.
De ce fait, le médecin hygiéniste chef a suspendu la validité des avis sanitaires et épidémiologiques délivrés antérieurement aux vins et à leurs concentrés importés de Géorgie et de Moldavie sur le territoire de la Fédération de Russie, a fait observer le diplomate.
"De telles mesures ne sont pas rares dans la pratique mondiale", a-t-il encore ajouté.
