Le GUAM a peu de chances de devenir une véritable organisation internationale (politologue moldave)

S'abonner
"Il est peu probable qu'à l'issue de l'adoption d'une charte et la création d'un secrétariat permanent, attendues lors du sommet du GUAM à Kiev le 22 mai, la structure se transforme en une véritable organisation internationale"

CHISINAU, 17 mai - RIA Novosti. Le GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie) n'a pratiquement aucune chance de devenir une véritable organisation internationale exerçant un impact sur la politique mondiale, a déclaré mercredi le directeur du Centre moldave d'analyses et de prévisions stratégiques Sergueï Nazaria.

"Il est peu probable qu'à l'issue de l'adoption d'une charte et la création d'un secrétariat permanent, attendues lors du sommet du GUAM à Kiev le 22 mai, la structure se transforme en une véritable organisation internationale", a ajouté le politologue moldave.

Depuis sa création, le GUAM n'a jamais été une organisation politique indépendante et des désaccords ont toujours divisé ses membres, a-t-il ajouté.

"Le GUAM a été conçu et vit grâce à des financements américains, on tâche de lui conférer une orientation antirusse et cela prédétermine son manque de viabilité. D'autant plus que tous les pays membres de l'association ne s'en tiennent pas à des positions antirusses, par exemple, l'Azerbaïdjan", a noté le politologue.

Selon lui, "aucune coopération constructive dans le cadre du GUAM ne peut se fonder sur des bases antirusses". En revanche, a poursuivi le chercheur, "on ne peut pas être sûr de la viabilité de certains régimes dans les pays du GUAM, notamment en Géorgie".

Sergueï Nazaria a estimé que l'officialisation du soi-disant "Arc de démocratie entre les mers Baltique et Noire", saluée par le vice-président américain Dick Cheney lors d'un récent sommet régional, tournerait "très probablement à l'échec, d'autant plus que la population des pays du GUAM n'approuve pas dans sa majorité la politique de confrontation avec la Russie".

S'agissant des tentatives des pays du GUAM pour trouver des solutions aux crises dans l'espace postsoviétique, le politologue moldave a fait observer qu'il était "en principe impossible de régler tout conflit sans la Russie et d'autant moins contre la Russie".

"De telles tentatives des pays du GUAM risquent d'exacerber les conflits existants et d'en engendrer de nouveaux, voire même de provoquer leur disparition en tant qu'Etats", a souligné le directeur du Centre moldave d'analyses et de prévisions stratégiques.

Le GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie) a vu le jour le 10 octobre 1997, lors d'un sommet du Conseil de l'Europe à Strasbourg. En avril 1999, à Washington, dans le cadre d'un sommet du Conseil de partenariat euro-atlantique, l'Ouzbékistan s'est joint au GUAM, avant de s'en retirer le 5 mai 2005.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала