Chavez achète pour 3 milliards de dollars d'armements russes (Vedomosti)

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MOSCOU, 27 juillet - RIA Novosti. Le montant des achats d'armements russes réalisés par Hugo Chavez est trois fois supérieur à la somme prévue de 1 milliard de dollars. Le président vénézuélien prétend avoir besoin d'armes pour se défendre contre une éventuelle agression américaine, mais celle-ci semble très peu probable, selon les experts.

La visite en Russie du président vénézuélien Hugo Chavez qui se poursuit a donné lieu à la signature de contrats d'armement pour 3 milliards de dollars, a déclaré mardi soir à la chaîne de télévision Rossia le directeur général de Rosoboronexport, Sergueï Tchemezov.

Ainsi, les commandes vénézuéliennes ont dépassé la moitié de toutes les fournitures (5,2 mds USD en 2005) de Rosoboronexport, exportateur officiel d'armements russes, et représentent 17% de son carnet de commandes annuel (17,6 mds USD), les nouvelles transactions mises à part.

Selon un responsable du secteur aéronautique, rien que les ventes des avions SU-30 MK2 avec armements et infrastructures terrestres représentent presque 1,5 milliard de dollars, alors que celles d'hélicoptères Mil constituent au moins 250 millions de dollars.

La construction d'usines fabriquant sous licence des fusils d'assaut Kalachnikov et leurs cartouches doit également coûter à Hugo Chavez près de 200 millions de dollars. Le milliard de dollars restant servira à acheter des systèmes d'armes sol-air Tor-M1, des vedettes de patrouille et éventuellement un sous-marin de type Amour.

Selon Hugo Chavez, l'embargo sur les exportations d'armes vers le Venezuela instauré récemment par les Etats-Unis vise à désarmer son pays face à une agression militaire. Toutefois, les experts jugent peu probable l'hypothèse d'une agression armée. "C'est un conte destiné aux habitants des pays d'Amérique latine. En réalité, les Etats-Unis n'examinent pas cette possibilité", estime Ian Vasquez, de l'institut Cato de Washington. L'Amérique serait heureuse de voir Hugo Chavez renversé par un coup d'Etat, mais une intervention directe, à l'instar de l'Irak, est impossible, concède le rédacteur en chef de la revue Rossia v globalnoï politike (la Russie dans la politique globale), Fedor Loukianov.

Le Venezuela n'est pas un "pays voyou": des alliés américains comme l'Espagne et Israël n'ont pas renoncé à lui fournir pour des centaines de millions de dollars d'armements malgré l'embargo américain, rappelle le rédacteur scientifique de la revue Export vooroujeniï (Exportations d'armements), Mikhaïl Barabanov.

Jeudi, Hugo Chavez sera reçu à Moscou par le président Vladimir Poutine.

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