Le sénateur russe a regretté le "nouvel échec des négociations sur la signature d'un accord frontalier russo-estonien". Cet échec "illustre l'ensemble des processus négatifs qui se déroulent dans ce pays", a-t-il indiqué.
"En fait, l'Estonie s'efforce de bâtir sa stratégie politique extérieure à l'égard de la Russie non pas du point de vue de la stabilité et du partenariat durables, mais en se fondant sur des idées qui conviennent davantage aux grands empires européens du XXe siècle qu'à un petit pays balte", a déclaré Mikhaïl Marguelov.
Ayant insisté sur l'"importance capitale" d'un accord sur la frontière entre la Russie et l'Estonie à l'étape actuelle, il a appelé à ne pas oublier que la frontière russo-estonienne passe non seulement entre deux Etats voisins mais aussi entre la Russie et la plus grande association mondiale d'Etats, l'Union européenne. "L'absence de cadre juridique normal réglementant le problème de la frontière freine la coopération et l'intégration européennes. Très compliquée est également la coopération frontalière qui est pourtant un élément important des processus d'intégration", a-t-il poursuivi.
Mikhaïl Marguelov a souligné que le comité qu'il dirige à la chambre haute du parlement russe mène régulièrement des consultations et des réunions de travail avec les parlementaires estoniens.
"La prochaine fois nous reviendrons au problème de l'accord sur la frontière et nous nous efforcerons de nouveau d'expliquer la position de la Russie et le tort incontestable que le sentiment national estonien exacerbé cause à nos relations bilatérales", a ajouté le chef du comité des affaires internationales du Conseil de la Fédération.
