Espace: le lanceur russo-français Oural sera récupérable et fonctionnera à l'hydrogène et au méthane (chercheurs)

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MOSCOU, 17 octobre - RIA Novosti. Selon des prévisions, le lanceur Oural conçu conjointement par la Russie et la France sera récupérable et fonctionnera à l'hydrogène et au méthane liquide, ont indiqué les participants à un colloque scientifique consacré aux lanceurs du futur qui s'est réuni mardi à Moscou.

"Nos entreprises ont élaboré à ce jour l'aspect général et la conception du système spatial Oural qui viendra remplacer dans les années 2020-2030 les lanceurs existants Soyouz et Ariane", a noté dans son intervention l'académicien Nikolaï Anfimov.

En coopération avec les plus importantes entreprises de l'Agence spatiale européenne et du Centre national d'études spatiales (CNES) français, des entreprises russes étudient cinq axes dans le projet Oural, a-t-il indiqué.

Dans un premier temps, nous définissons l'aspect global du système d'avenir et, selon toute vraisemblance, il s'agira d'un lanceur récupérable.

"A la deuxième étape nous comptons construire un prototype des étages du lanceur, à la troisième, un prototype du vaisseau appelé à confirmer la technologie de protection thermique multiple pour un vaisseau qui devra entrer dans l'atmosphère terrestre à la première vitesse spatiale", a expliqué le chercheur.

A la quatrième étape, a-t-il poursuivi, il est prévu de construire un prototype pour tester au sol le nouveau réservoir cryogénique. "Ce sera une tâche ardue car on sait quel danger représente la mousse qui part des accélérateurs cryogéniques lors du lancement des navettes spatiales américaines", a indiqué l'académicien.

Selon le chercheur russe, la cinquième étape de la conception du nouveau lanceur Oural sera la création du prototype d'un propulseur qui fonctionnera à l'hydrogène ou à l'oxygène liquide, ainsi qu'au méthane liquide".

Joël Barre, représentant du groupe aérospatial français SNECMA-SAFRAN qui se penche, entre autres, sur la production de moteurs spatiaux, a annoncé que la coopération se poursuivait sur les propulseurs fonctionnant à l'oxygène et au méthane liquides. Selon lui, en étudiant le premier étage du futur lanceur, le groupe recourt à des conceptions conjointes avec des producteurs russes de propulseurs spatiaux et aériens, NPO Saturn et le Bureau d'études Sukhoi.

Le projet conjoint russo-français Oural constitue un élément de l'élaboration d'un nouveau système de tirs spatiaux appelés à remplacer à l'horizon 2020-2030 les lanceurs russes et européens actuels.

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