Le parlement de la Géorgie reporte sine die l'examen de la question sur sa sortie de la CEI

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TBILISSI, 8 décembre - RIA Novosti. La présidente du parlement de la Géorgie, Nino Bourdjanadzé, n'a pas jugé utile de soulever à l'étape actuelle la question de la sortie du pays de la Communauté d'Etats indépendants (CEI), rapporte vendredi RIA Novosti.

M. Bourdjanadzé a notamment fait une telle déclaration à l'issue des interventions des députés des groupes parlementaires d'opposition qui avaient insisté sur le vote vendredi même d'un projet de résolution sur le retrait immédiat de la Géorgie de la CEI.

"Je pense que nous devons soumettre cette question au vote et prendre notre décision en commun avec le président au moment que nous jugerons opportun et propice", a déclaré devant les députés la présidente du parlement géorgien.

Selon Nino Bourdjanadzé, "il ne serait pas sérieux d'adopter aujourd'hui la décision sur le retrait du pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), car encore hier la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe) a adopté ses déclarations sur l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud".

(L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sont des républiques autoproclamées sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)

Somme toute, a tenu à faire remarquer Nino Bourdjanadzé, la direction de la Géorgie n'identifie pas la Communauté des Etats indépendants à la Fédération de Russie.

"La CEI et la Russie sont des choses différentes. Je suis, par exemple, certaine que nos collègues de l'Azerbaïdjan n'auraient jamais soutenu les déclarations adoptées par les députés russes. Je pourrais citer encore plusieurs pays au sein même de la CEI, mais il ne s'agit évidemment pas de tous les Etats", a poursuivi Nino Bourdjanadzé.

Ainsi, l'examen de la question sur le retrait immédiat de la Géorgie de la CEI au parlement géorgien a été reporté sine die.

On lit notamment dans la déclaration adoptée mercredi 6 décembre par la Douma d'Etat que la Fédération de Russie doit organiser sa politique à l'égard de l'Abkhazie compte tenu des demandes adressées par le parlement de l'Abkhazie à la direction russe de reconnaissance de son indépendance et d'établissement entre la Fédération de Russie et l'Abkhazie de rapports d'association, en vertu des normes du droit international et de la législation russe en vigueur.

Par ailleurs, les députés à la Douma estiment que le référendum sur l'indépendance de l'Ossétie du Sud et les élections du président de cette république autoproclamée ont été tout à fait conformes à la législation électorale en vigueur en Abkhazie et ont été tenues avec le plus strict respect des normes et des principes démocratiques, reconnus sur le plan international.

Les résultats du référendum en Ossétie du Sud "reflétant les authentiques aspirations de sa population doivent être dûment pris en compte par la communauté internationale pour garantir l'exercice des droits de l'homme, la paix et la sécurité dans cette partie du monde, dans l'intérêt d'un règlement équitable du conflit opposant la Géorgie et l'Ossétie du Sud", lit-on en substance dans la déclaration de la Chambre basse du Parlement russe.

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