Iran: pas de retrait du TNP malgré la résolution du CS de l'ONU (diplomate iranien)

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L'Iran n'entend pas se retirer du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) bien que le Conseil de sécurité de l'ONU ait adopté une résolution prévoyant des sanctions contre Téhéran liées à son programme nucléaire, a rapporté mardi l'agence officielle Irna.
TEHERAN, 26 décembre - RIA Novosti. L'Iran n'entend pas se retirer du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) bien que le Conseil de sécurité de l'ONU ait adopté une résolution prévoyant des sanctions contre Téhéran liées à son programme nucléaire, a rapporté mardi l'agence officielle Irna.

"Pour le moment, l'Iran n'entend pas se retirer du TNP. Quoi qu'il en soit, la République Islamique poursuivra ses activités nucléaires civiles", a déclaré mardi Mehdi Mostafavi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères.

Le chef adjoint de la diplomatie iranienne a affirmé que la résolution du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sur l'Iran était "injuste", mais qu'en dépit de ce document, Téhéran agirait en partant de ses propres intérêts nationaux.

"Les représentants des Six (Les Six - les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (la Russie, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine plus l'Allemagne - ndlr.) ont mené une politique de "deux poids, deux mesures", et dans un des points importants de la Résolution, les exigences des Six envers l'Iran dépassent largement le cadre du TNP, ce qui est parfaitement inadmissible pour le gouvernement et le peuple de la République Islamique", a indiqué M. Mostafavi, cité par l'agence Irna.

Par ailleurs, le diplomate a souligné que Téhéran n'aspirait pas à entrer en possession de l'arme nucléaire.

Samedi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité sa résolution 1737 sur l'Iran.

Ce document prévoit des sanctions contre les programmes nucléaires militaires sans interdire pour autant les voyages à l'étranger des fonctionnaires d'Etat et les activités économiques extérieures des entreprises de l'Iran. Les sanctions en question s'étendent à des domaines soigneusement délimités: enrichissement d'uranium, retraitement, projets liés aux réacteurs à eau lourde et développement des missiles balistiques.

Le président de l'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, a qualifié cette résolution du Conseil de sécurité de l'ONU de "morceau de papier déchiré" qui n'affecterait en rien le peuple iranien.

"Cette action (l'adoption de la résolution par le CS de l'ONU) n'affectera pas le peuple iranien, mais les signataires de cette résolution vont bientôt regretter leur action superficielle et triviale", a notamment déclaré Mahmoud Ahmadinejad.

"Le Conseil de sécurité de l'ONU a perdu toute sa crédibilité en devenant le valet des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et du régime sioniste (Israël)", a-t-il ajouté.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini, a fait savoir, de son côté, qu'après le vote de la résolution sur l'Iran au Conseil de sécurité de l'ONU, Téhéran n'envisageait plus de coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) au même niveau qu'autrefois.

"On ne doit pas s'attendre à ce que nous ayons le même niveau de coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique", a signalé le porte-parole de la diplomatie iranienne. Et d'ajouter que Téhéran n'entendait pas, non plus, introduire de moratoire sur l'enrichissement d'uranium, malgré les exhortations du Conseil de sécurité de l'ONU.

Pour sa part, le parlement iranien a approuvé dimanche dernier à une très large majorité un projet de loi qui oblige le gouvernement du pays à réviser sa coopération dans le domaine nucléaire avec l'AIEA. Or, cette décision doit encore être approuvée par le Conseil des gardiens de la Constitution de la République Islamique d'Iran.

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