Soukhoumi opposé à la modification du format actuel du règlement abkhazo-géorgien

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SOUKHOUMI, 28 février - RIA Novosti. Toute ingérence dans le format actuel du règlement abkhazo-géorgien peut compromettre tout le processus de négociations, a estimé mercredi lors d'une conférence de presse à Soukhoumi le ministre des Affaires étrangères de l'Abkhazie, Sergueï Chamba.

(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)

"Vu l'extrême fragilité du processus de négociations, cela peut déboucher sur de très graves problèmes... Dès que la Géorgie a essayé de modifier le format de l'opération de maintien de la paix, nous nous sommes retrouvés dans l'impasse, et le processus de négociations est resté bel et bien en panne", a poursuivi le chef de la diplomatie abkhaze.

Commentant le désir déclaré de l'Ukraine et de l'Estonie de prendre une part active au règlement du conflit abkhazo-géorgien, Sergueï Chamba a fait remarquer: "Il est prestigieux de participer au règlement des conflits "gelés" et ce, d'autant plus que le processus de négociations s'y déroule sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies et avec la médiation de grandes puissances mondiales".

Selon le ministre des Affaires étrangères de l'Abkhazie, plusieurs autres pays, et plus précisément la Turquie et la Grèce expriment également leur volonté de participer au processus de maintien de la paix dans la zone du conflit abkhazo-géorgien.

Quoi qu'il en soit, a poursuivi Sergueï Chamba, l'Abkhazie n'est guère intéressée à l'accroissement du nombre des participants au processus de négociations. "A quoi bon, en effet, augmenterons-nous le nombre des négociateurs? Nul n'ignore que tous ils déclarent leur appui à l'intégrité territoriale de la Géorgie. Pourtant, la nature même de notre conflit est que la Géorgie part du principe de l'intégrité territoriale, alors que nous préconisons le droit des peuples à l'autodétermination", a-t-il noté.

La veille, le ministre des Affaires étrangères de la Géorgie, Guela Bejouachvili, a déclaré que la diplomatie géorgienne travaillait très énergiquement à présent avec la communauté internationale dans le but d'obtenir le remplacement du contingent de paix russe en Abkhazie par une force multinationale neutre.

"Nous saluons la volonté déclarée de plusieurs pays de s'engager dans les opérations de maintien de la paix en Géorgie, car le contingent russe qui y est actuellement déployé n'adopte pas une attitude neutre", a dit en substance le chef de la diplomatie géorgienne sans préciser pour autant de quels pays concrets il s'agissait.

Auparavant, parmi de tels pays, on citait notamment l'Ukraine, l'Estonie et la Lettonie.

"Il faut élargir le nombre des pays participant à l'opération de maintien de la paix", a affirmé Guela Bejouachvili, tout en ajoutant que cette question était très attentivement étudiée à présent.

Pour sa part, la partie abkhaze est catégoriquement opposée au remplacement du contingent des Forces collectives de maintien de la paix de la Communauté d'Etats indépendants (CEI) qui se trouve depuis déjà 13 ans dans la zone du conflit abkhazo-géorgien. "L'introduction des soldats de la paix ukrainiens dans la zone du conflit abkhazo-géorgien équivaut à l'introduction des troupes géorgiennes", a déclaré en substance le président de l'Abkhazie, Sergueï Bagapch.

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