PAYS BALTES : PATHOLOGIE DE L’AFFIRMATION DE L’IDENTITE NATIONALE

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Les rapports entre les républiques baltes et la Russie restent tendus. Le scandale autour du monument au soldat soviétique à Tallynn , que les autorités estoniennes veulent démonter – n’est qu’un aspect de l’affirmation maladive de l’identité nationale des Estoniens.
Les rapports entre les républiques baltes et la Russie restent tendus. Le scandale autour du monument au soldat soviétique à Tallynn , que les autorités estoniennes veulent démonter – n’est qu’un aspect de l’affirmation maladive de l’identité nationale des Estoniens.
Les pays baltes mettent au même niveau l’URSS et l’Allemagne fasciste . Leur vision de la participation de l’Armée soviétique à la Seconde guerre mondiale a été nettement exprimée par le président estonien Ilvès. Commentant la libération des pays baltes des fascistes, il a déclaré : » un groupe de bandits nazis et été chassé par une autre bande –les troupes soviétiques ». Les habitants des pays baltes se considèrent comme une petite ethnie qui se trouvait entre la Russie et l’Allemagne comme entre l’enclume et le marteau. Voici ce qu’en dit l’expert Mikhail Taroussine:

-Les peuples baltes ont été sous le joug des Suédois et des Allemands, et ce joug était assez lourd. Lorsqu’ils ont été placés sous la juridiction de l’Empire russe, ils ont commencé à respirer librement. Le XXe siècle fut sans doute une période dramatique pour eux. Mais les Allemands n’avaient nullement l’intention de les intégrer à leur famille aryenne . Il ne peut y avoir deux opinions là-dessus.
Hitler ne faisait pas de secret de ses plans : il réservait aux habitants des pays baltes le rôle de porchers et de femmes de chambre, sachant à peine lire les indications géographiques en allemand. Ils devaient disparaître de l’histoire, devenir un matériau humain sans visage. En Union Soviétique, ils ont évidemment souffert de répressions, comme tous les autres peuples, en tout premier lieu le peuple russe. Mais ils ont gardé leur identité nationale. Aussi le passé soviétique des républiques baltes n’a-t-il pas été aussi sombre, estime l’historienne Natalia Narotchnitzkaia :

Les Lettons, les Lituaniens et les Estoniens ont eu leur lot en Union Soviétique, en bien et en mal. Ils devenait des ingénieurs, des professeurs, des académiciens, et leurs acquis dans la culture nationale étaient récompensés par des prix d’Etat. Sous quel autre régime d’occupation les occupés pouvaient-ils devenir des officiers et des généraux d’armée et être représentés aux organes d’Etat ? Si les lois d’un Etat ne sont pas très bonnes, mais égales pour tous, il n’y a pas de régime d’occupation, dit Natalia Narotchnitzkaia.
Les pays baltes reproduisent dans un certain sens les actes, commis par les bolcheviks en Russie au début du siècle dernier, quand les monuments du passé étaient démolis dans discernement et quand on cherchait à effacer de la mémoire des gens tout les éléments positifs, liés à la Russie d’avant la révolution. Seule la haine du passé, sa négation totale et irréfléchie était cultivée à cette époque. Ce que cette politique a donné n’est rien d’autre qu’une tragédie du peuple. Les autorités des pays baltes se sont engagés aujourd’hui dans cette voie pernicieuse.
Les tentatives des politiques baltes de faire passer leurs peuples pour des victimes de « l’ourse russe sanguinaire » ne tiennent pas debout, estime l’historienne. Il faut du temps, un recul, pour que les passions se calment. Il ne peut en être autrement, car les pays baltes et la Russie sont des voisins et personne n’y peut rien.

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