Russie-Kazakhstan: vers la création d'une infrastructure nucléaire mondiale

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La signature d'un accord russo-kazakh sur la création d'un centre international d'enrichissement de l'uranium est le premier pas vers la mise en place d'une infrastructure mondiale de l'énergie nucléaire, a déclaré aux journalistes le président russe Vladimir Poutine, en visite à Astana.
MOSCOU/ASTANA, 10 mai - RIA Novosti. La signature d'un accord russo-kazakh sur la création d'un centre international d'enrichissement de l'uranium est le premier pas vers la mise en place d'une infrastructure mondiale de l'énergie nucléaire, a déclaré aux journalistes le président russe Vladimir Poutine, en visite à Astana.

Il a fait remarquer que le nucléaire était une orientation extrêmement prometteuse de la coopération entre les deux pays.

"Je suis persuadé que cet accord profitera aussi bien à l'économie du Kazakhstan qu'à celle de la Russie", a souligné M. Poutine lors d'entretiens avec son homologue Noursoultan Nazarbaïev.

L'accord a été signé jeudi par le directeur de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique (Rosatom) Sergueï Kirienko et le ministre kazakh de l'Energie et des Ressources minérales Baktykoja Izmoukhambetov.

Il est prévu d'implanter le centre international d'enrichissement de l'uranium à Angarsk (Région d'Irkoutsk) sur la base d'une usine chimique et électrolytique locale. Spécialisée dans l'enrichissement du combustible nucléaire, cette usine avait été rayée de la liste des entreprises stratégiques, ce qui avait permis d'éliminer les obstacles juridiques à sa transformation en centre international. Les unités d'enrichissement d'uranium seront mises en service en 2013.

M. Poutine a également fait savoir que la Russie était prête à participer à la construction d'une centrale nucléaire au Kazakhstan.

Le président russe a par ailleurs cité un autre projet important pour les deux pays: la création d'une entreprise mixte pour la modernisation des réacteurs nucléaires. "Cette entreprise pourrait être mise en place dans une centrale nucléaire au Kazakhstan", a-t-il indiqué.

De son côté, le directeur de Rosatom, Sergueï Kirienko, a fait savoir que tout pays du monde pouvait s'associer à l'activité du centre international d'enrichissement de l'uranium à Angarsk en signant un accord intergouvernemental comme celui qui vient d'être signé par le Kazakhstan.

Il a rappelé que la Russie arrivait en troisième position au monde pour les réserves d'uranium après l'Australie et le Kazakhstan (le Kazakhstan en possède un million de tonnes et la Russie environ 800.000 tonnes).

"Le fait que le centre a été créé par la Russie et le Kazakhstan qui disposent ensemble des plus grandes réserves d'uranium au monde et des capacité les plus importantes pour son enrichissement et sa transformation rendra le travail de ce centre à la fois garanti, fiable et prévisible", a souligné M. Kirienko.

Selon lui, la Russie possède 45% des capacités mondiales d'enrichissement d'uranium.

Le directeur de Rosatom a fait savoir que la Russie et le Kazakhstan envisageaient également d'instituer une entreprise mixte spécialisée dans la prospection de gisements d'uranium.

"Nous avons créé, avec le Kazakhstan, une chaîne technologique complète de transformation d'uranium. Elle englobe toutes les opérations relatives à cette matière radioactive: depuis l'extraction de l'uranium naturel jusqu'à la fourniture du produit fini: l'uranium faiblement enrichi", a constaté M. Kirienko.

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