La Russie prête à recourir à l'expérience norvégienne dans l'utilisation des recettes gazopétrolières (Koudrine)

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OSLO, 31 mai - RIA Novosti. La Russie projette d'utiliser l'expérience norvégienne en matière d'investissement des recettes gazopétrolières dans son fonds du Bien-être national, a annoncé le ministre des Finances russe Alexeï Koudrine.

"Je viens d'apprendre beaucoup de choses nouvelles. Et nous utiliserons ce que nous avons appris dans notre effort", a indiqué le ministre, commentant, dans un entretien avec les journalistes jeudi, le bilan de sa rencontre avec les responsables financiers norvégiens. Cette rencontre a donné lieu à l'examen des questions relatives à la gestion des recettes gazopétrolières, a expliqué le ministre.

Selon lui, la Norvège s'apprête prochainement à augmenter cette part du Fonds global des Retraites (analogue du Fonds du Bien-être national que la Russie est en passe d'instituer) qui est investie dans les titres des sociétés, de 40% à 60%. Les autres valeurs sont investies dans les titres publics.

La Russie utilisera des principes similaires mais la décision définitive à se sujet n'est pas encore prise, a noté le ministre russe pour qui l'expérience norvégienne est un "exemple à suivre" et une "gestion de haut vol".

En Norvège, a expliqué le ministre russe des Finances, seul le revenu provenant du placement des ressources du Fonds sert à financer les dépenses budgétaires. La Russie projette de créer un système mixte, lorsqu'une partie des recettes gazopétrolières s'accumule et l'autre partie finance les dépenses courantes. En Russie, le PIB par tête d'habitant est de 14 000 dollars contre 40 000 en Norvège, et "il nous faut encore dépenser", a expliqué Alexeï Koudrine.

La semaine dernière, le premier vice-premier ministre Sergueï Ivanov a aussi déclaré que l'exemple norvégien lui imposait. Dans ce pays, le secteur gazopétrolier appartient à l'Etat et la présence des sociétés étrangères dans ce domaine est interdite. A sa conférence de presse du 23 mai, il a qualifié cette approche de "raisonnable" et suscitant un "respect profond". Oslo crée des fonds des générations futures et développe des technologies.

La Norvège refuse d'adhérer à l'Union européenne car elle met judicieusement à profit ses richesses naturelles, a alors expliqué Sergueï Ivanov.

En vertu de la loi, seul un capital à 100% public peut être présent sur le marché énergétique norvégien, la participation de sociétés étrangères est interdite, a rappelé le premier vice-premier ministre russe. Pourtant, personne n'ose taxer la Norvège de pays non démocratique, a-t-il noté.

La Russie admet, pour son secteur énergétique, la gestion aussi bien publique que privée.

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