L'accord de coopération à long terme entre Boeing et le Consortium aéronautique unifié (OAK) est un document "générique", a expliqué une source proche du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. S'y ajouteront deux autres textes: un contrat entre Boeing et Aeroflot, la première compagnie aérienne russe, sur la fourniture de 22 avions long-courrier Boeing-787 et un protocole d'intentions entre Boeing et Sukhoi Civil Aircraft. Aux termes de ce dernier document, Boeing élargira sa participation au projet de Sukhoi Superjet (SSJ), son rôle étant limité jusqu'à présent à celui de conseiller marketing de ce projet activement promu par l'Etat russe. Boeing accordera à Sukhoi une assistance en matière de service après-vente et de construction d'un centre de formation conjoint.
Selon les experts, le réchauffement des relations avec Boeing fait suite aux échecs d'intégration avec le secteur aéronautique européen. EADS, le géant européen de l'aérospatiale et de la défense, a refusé en 2006 de laisser participer la Russie à sa gestion après l'achat par la banque russe VTB d'environ 5% de ses actions. "Faute d'avoir conclu un accord avantageux avec l'Europe, la Russie cherche les bonnes grâces des Américains", constate le directeur du service analytique de l'agence Aviaport, Oleg Panteleïev. Le directeur général adjoint du groupe d'audit et de conseil Finexpertiza, Agvan Mikaëlian, note pour sa part qu'en se rapprochant avec EADS en 2006 et début 2007, la Russie a fait un pied de nez aux Etats-Unis et qu'elle fait le contraire aujourd'hui.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.