LES PROPOSITIONS DE MOSCOU CONCERNANT LE BOUCLIER ANTIMISSILE ET LE TRAITE SUR LES FORCES ARMES CONVENTIONNELLES EN EUROPE AU CENTRE DES DISCUSSIONS DU CONSEIL RUSSIE –OTAN

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Le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov participe aujourd’hui à la réunion ministérielle du Conseil Russie-OTAN à Bruxelles.
Le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov participe aujourd’hui à la réunion ministérielle du Conseil Russie-OTAN à Bruxelles.
Bien que ce soit la première participation du nouveau ministre russe de la Défense à la réunion du Conseil, la position de Moscou sur les questions de principe, concernant la stabilité et la sécurité européennes, est toujours la même, écrit notre observateur politique Victor Enikeev. Ce sont ces questions, ainsi que celles du combat contre le terrorisme et des relations bilatérales entre la Russie et l’OTAN, qui seront au centre de l’attention du forum.
Dans ce contexte, les ministres se pencheront surtout sur les projets des Etats-Unis de déployer des éléments de leur bouclier antimissile en Pologne et en République Tchèque, ainsi que sur l’initiative alternative de la Russie. Je tiens à vous rappeler, poursuit notre observateur, qu’au sommet du G8 à Heiligendamm le président Poutine a proposé au président Bush d’utiliser conjointement la station radar, que Moscou loue à l’Azerbaïdjan. L’application de cette idée permettrait de renoncer aux projets de Washington, qui suscitent une grande préoccupation de la Russie et de plusieurs pays européens. Il est clair, que ce problème devrait être réglé tout d’abord entre Moscou et Washington, mais la position raisonnable de Bruxelles aiderait les Etats-Unis à prendre une décision juste, au lieu compliquer la situation sur le continent et de relancer la course aux armements.
L’examen de l’initiative de Moscou, concernant la révision du Traité adapté sur les forces armes conventionnelles en Europe, devrait servir le même but. Devenu effectif en 1999, il n’est ratifié et appliqué à ce jour que par la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Ukraine. Aucun pays atlantique ne l’a fait, sommant la Russie de retirer d’abord ses troupes de la Géorgie et de la Moldavie. A propos, dans le premier cas, la Russie a pratiquement achevé le processus du retrait, ce qui est reconnu même outre- océan. Quant à la Tridniestrie , elle n’y maintient que les militaires, gardant les dépôts de munitions. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov considère que les revendications de l’OTAN sont illégales et dépourvues de tout fondement juridique.
Bruxelles devrait comprendre que la Russie ne se retire pas pour le moment du Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe. Mais l’avertissement du président Poutine, selon lequel tous les membres de l’OTAN sans exception devraient ratifier ce document, sinon Moscou imposerait un moratoire à son application, reste toujours en vigueur. De ce fait, toutes les initiatives du Kremlin tendent à maintenir la stabilité et la sécurité, à faire régner un climat de confiance en Europe. Les activités du Conseil Russie-OTAN pourraient y contribuer dans une grande mesure.
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