(L'Ossétie du Sud est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
"Il est tout simplement impossible de tourner soudainement le dos à Tskhinvali (capitale de l'Ossétie du Sud) et d'entamer des contacts avec les représentants de Tbilissi sur place, qui ne sont pas partie au conflit et n'ont par définition aucun rapport avec le processus de négociations", indique le document de la diplomatie russe.
Ce document a été publié suite à l'apparition dans les médias d'informations selon lesquelles la Russie serait encline à refuser au gouvernement de l'Ossétie du Sud le droit d'intervenir en tant que partie au conflit osséto-géorgien et à reconnaître à sa place l'administration ("gouvernement alternatif") de Dmitri Sanakoïev, installée dans le village géorgien de Kourta, précise le MID.
"Nous ne croyons pas utile de discuter de quoi que ce soit avec des autorités géorgiennes de niveau local s'il est toujours possible de négocier directement avec la direction centrale du pays", note le document.
Moscou voit très bien qui a le pouvoir réel en Ossétie du Sud et qui est effectivement soutenu par la majorité écrasante de sa population, déclare le MID.
"Toute tentative de s'opposer à cette logique serait contre nature", indique le document.
Le MID a exhorté les médias à s'abstenir de propager des "informations non vérifiées provenant de sources douteuses".
"De telles publications représentant d'une manière fausse la politique de la Russie ne font qu'induire en erreur l'opinion publique et ne contribuent aucunement à l'instauration de la confiance entre les participants au processus de négociations", souligne le MID.
Le gouvernement alternatif d'Ossétie du Sud a été formé dans la zone du conflit osséto-géorgien en novembre 2006 à l'issue d'élections présidentielles parallèles dont Dmitri Sanakoïev, ancien ministre de la Défense et ancien premier ministre d'Ossétie du Sud, est sorti vainqueur. Le jour même, à Tskhinvali, Edouard Kokoïty a été réélu pour un deuxième mandat présidentiel.
