La France invite les Kosovars à patienter

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PARIS, 13 juillet - RIA Novosti. Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, a appelé à Pristina les Albanais du Kosovo à travailler encore pour quelque temps avec la communauté internationale à la définition du statut de la province, a annoncé vendredi la radio France-Info, citant les sources dans l'entourage du chef de la diplomatie française.

"Nous devons travailler ensemble pour encore quelques semaines ou quelques mois. L'unité est très importante. Il s'agit d'un processus difficile et nous allons le terminer ensemble", a déclaré M. Kouchner à l'issue d'un entretien avec le chef de la Mission des Nations unies au Kosovo (MINUK), Joachim Rucker.

M. Kouchner, qui avait lui même dirigé la MINUK de 1999 à 2001, devait également rencontrer à Pristina les principaux dirigeants albanais kosovars pour essayer de les convaincre à de nouvelles négociations.

Le chef de la diplomatie française a assuré les Albanais du Kosovo qu'il soutenait le plan de Martti Ahtisaari prévoyant l'indépendance de cette province qui fait actuellement partie de la Serbie.

A Pristina, M. Kouchner doit rencontrer le président kosovar Fatmir Sejdiu et le premier ministre Agim Ceku. Il doit également se rendre, vendredi après-midi, dans le nord de la province pour y visiter le contingent français au sein de la Force multinationale (Kfor) de l'OTAN.

Rencontrant la veille à Belgrade son homologue serbe Vuk Jeremic, le chef de la diplomatie française avait souligné la nécessité de régler le problème du Kosovo avant l'adhésion de la Serbie à l'Union européenne.

Le lundi 9 juillet, le premier ministre kosovar Agim Ceku avait demandé à la communauté internationale de fixer une date butoir pour la solution du problème du Kosovo. A son avis " le processus de définition du statut du Kosovo a perdu son rythme. Aussi, faut-il le relancer".

Dans la nuit du 12 juillet dernier, la France et la Grande-Bretagne avaient diffusé à l'ONU un nouveau projet de résolution sur le Kosovo qui ne prévoyait plus l'octroi automatique de l'indépendance au Kosovo après les 120 jours accordés aux négociations.

Le plan précédent élaboré par le représentant spécial du Secrétaire des Nations unies pour le Kosovo, Martti Ahtisaari, prévoyait que Belgrade et Pristina examineraient dans un délai de quatre mois les questions relatives au règlement du statut politique du Kosovo. S'ils ne parvenaient pas à trouver une solution acceptable, la province accéderait automatiquement à l'indépendance. Le nouveau projet exclut cette possibilité.

Placé sous l'administration de l'ONU depuis 1999, le Kosovo fait formellement partie de la Serbie.

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