Mercredi dernier, l'armée pakistanaise avait achevé l'opération dans l'enceinte de la Mosquée rouge (Lal Masjid) où des islamistes radicaux retenaient des otages depuis quelques jours. L'assaut de la mosquée avait couronné la confrontation qui opposait depuis une semaine les autorités officielles et les islamistes.
"Nous espérons que les leaders des principales forces politiques et communautés religieuses du Pakistan feront preuve de solidarité face au défi lancé par les terroristes", a affirmé M. Kamynine dont les paroles sont publiées vendredi sur le site du département de presse du ministère russe des Affaires étrangères.
Selon lui, la stabilité au Pakistan dépend de la capacité des personnalités politiques et religieuses pakistanaises d'agir de concert, ainsi que de la volonté des autorités de démanteler l'infrastructure terroriste ayant un caractère supranational.
"La Russie condamne résolument toutes formes et méthodes du terrorisme quelles que soient les raisons invoquées par les organisateurs et les auteurs de ces crimes pour les justifier", a constaté M. Kamynine.
Evoquant l'opération effectuée par l'armée pakistanaise à Islamabad, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a indiqué que selon les déclarations officielles, cette opération était une réponse des autorités pakistanaises aux actes d'un groupe de terroristes qui, s'étant retranchés dans la mosquée, avaient utilisé des civils en qualité d'otages.
"Nous regrettons profondément le fait que l'opération lancé en vue de neutraliser les terroristes a fait des victimes tant parmi les agents des forces de sécurité que parmi les civils", a fait savoir M. Kamynine.
Les affrontement dans la capitale pakistanaise avaient commencé le 3 juillet dernier après un échange de tirs entre les forces de l'ordre et les étudiants islamistes de la medersa relevant de la Mosquée rouge. L'assaut avait été donné à la mosquée mardi à l'aube après l'échec d'une tentative de négociations avec le chef des islamistes Abdul Rashid Ghazi. Mercredi après midi, l'armée avait complètement établi son contrôle sur le site.
