Le Caire s'oppose à une action de force contre l'Iran (diplomatie égyptienne)

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LE CAIRE, 19 septembre - RIA Novosti. L'Egypte s'oppose à une solution militaire du problème nucléaire iranien, a fait savoir le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit.

"Nous appelons à régler le dossier nucléaire iranien par la voie de négociations susceptibles de garantir à l'Iran son droit d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques", a déclaré mercredi M. Aboul Gheit lors d'une conférence de presse au Caire.

Il a souligné que Le Caire se prononçait résolument contre la prolifération de l'arme nucléaire au Proche-Orient.

"Ceci enterrerait inéluctablement l'idée de faire du Proche-Orient une zone dénucléarisée et sans armes de destruction massive", a affirmé le chef de la diplomatie égyptienne.

Mardi dernier, des consultations égypto-iraniennes consacrées au rétablissement des relations bilatérales s'étaient tenues au Caire au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères.

L'Egypte et l'Iran ont rompu leurs relations diplomatiques en 1979. Depuis, les rapports entre les deux Etats demeurent très tendus. L'Egypte a donné refuge au shah d'Iran renversé en 1979. Le Caire a accusé Téhéran de soutenir des organisations interdites, notamment le groupe islamiste des Frères musulmans. A son tour, Téhéran a condamné l'Egypte pour la conclusion d'un traité de paix avec Israël.

Il n'en reste pas moins que Le Caire espère rétablir des relations normales avec la République islamique.

"Nous souhaitons normaliser nos relations avec Téhéran par la voie de négociations constructives", a déclaré M. Aboul Gheit.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté deux résolutions prévoyant des sanctions contre l'Iran en raison de son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium. L'initiative principale de ces résolutions appartient aux Etats-Unis qui accusent l'Iran de chercher à développer l'arme nucléaire sous couvert de programme civil.

Téhéran, quant à lui, continue d'affirmer que son programme nucléaire revêt un caractère exclusivement pacifique. Le 21 septembre prochain, les représentants russes, chinois et américains, ainsi que ceux de la troïka européenne (France, Allemagne, Grande-Bretagne) examineront la possibilité de nouvelles sanctions contre l'Iran.

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