"Les Américains tentent de nous convaincre de la nécessité du déploiement du bouclier antimissile en Europe orientale. Leurs arguments ne sont pas convaincants à nos yeux", a indiqué M. Kisliak au cours d'une conférence sur le thème "Sécurité nationale de la Russie à l'étape actuelle".
Selon le diplomate, la Russie et les Etats-Unis poursuivent les négociations sur le déploiement d'éléments de l'ABM à proximité des frontières russes.
"Nous menons un travail sur plusieurs plans", a-t-il fait savoir.
Selon lui, la dénonciation par Washington du traité ABM de 1972 et son refus de ratifier le traité START-2 ainsi que d'autres mesures prouvent que, comme au temps de la guerre Froide, la stabilité et la prévisibilité dans la sphère stratégique sont menacés.
Au printemps 2007, Washington a annoncé son intention d'implanter dix missiles intercepteurs en Pologne et une station radar du système ABM en République tchèque.
Préoccupée par le désir des États-Unis d'installer le système ABM à proximité de ses frontières, la Russie leur a proposé d'utiliser conjointement le radar de Gabala (Azerbaïdjan) en qualité d'alternative.
Le premier missile devrait être opérationnel en Europe à l'horizon 2011, les autres missiles pouvant être déployés vers 2013.