La Russie vue par la presse de la CEI et des pays baltes

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ESTONIE

La presse critique violemment la nomination de Dmitri Rogozine au poste de représentant de la Russie auprès de l'OTAN. Certains experts estiment que Moscou veut ainsi montrer que la Russie n'est pas intéressée par le fait de normaliser ses relations avec l'Alliance.

"Quel visage aura l'ambassadeur d'Estonie au cours des rencontres des ambassadeurs de Russie et de l'OTAN? Puisque en face de lui, il verra l'homme qui a menacé son pays d'une guerre" (Postimees, 11.01).

"Le sens de la nomination de M. Rogozine réside dans le fait que l'OTAN se rend parfaitement compte qu'il est une figure creuse, et le Kremlin le sais très bien. Le message est à peu près le suivant: "Nous ne vous prenons pas suffisamment au sérieux pour vous envoyer un homme respectable" (Postimees, 14.01).

Les spécialistes considèrent une éventuelle implantation d'entreprises chinoises en Estonie comme une percée dans l'économie nationale. Cependant, les médias appréhendent que la Russie ne pose de sérieux obstacles en la matière.

"Un protocole d'intentions a été signé entre le Port de Tallinn et le Port de Ningbo, les deux parties souhaitant construire un gigantesque terminal de conteneurs à Muuga (port de Tallinn), qui promet de donner une nouvelle vie aux ports et au chemin de fer estoniens et offre de grandes possibilités à l'économie du pays. Mais le risque lié à ce projet provient de la Russie. La diplomatie russe, influente, est à même de saper la construction, en outre, les Russes peuvent refuser d'accepter les marchandises passant par le port de Muuga, alors que Saint-Pétersbourg et les proches environs de cette grande ville sont des points de destination très importants, qui pourraient recevoir des marchandises en provenance de Chine" (Postimees, 12.01).

LETTONIE

La plupart des experts ont "salué" la déclaration du président lituanien, Valdas Adamkus, qui a promis de réclamer à la Russie des dommages-intérêts pour la période "d'occupation soviétique". Selon eux, les divergences de la Lituanie et de l'Estonie avec leur "grande voisine" font le jeu de Riga, dont les relations économiques avec Moscou connaissent ces derniers temps une dynamique positive.

"La Lituanie et l'Estonie ont tout fait pour [...] perdre face à notre pays dans la concurrence pour l'immense marché russe et l'extension des relations économiques avec la Russie. L'Estonie a fait exploser ses relations parfaitement satisfaisantes avec Moscou en organisant une action publique d'exhumation de corps. [...] En ce qui concerne la Lituanie, elle s'est ingéniée à trouver pour la Russie un facteur irritant encore plus puissant, à savoir la question des dommages-intérêts pour l'occupation des pays baltes. [...] Si la Russie devient l'un des principaux partenaires [de la Lettonie] dans la région, notre budget encaissera, grâce à cette coopération avec notre voisine orientale, encore plus d'argent que la Lituanie n'espère arracher à la Russie en tant que compensations" (Vesti-segodnia, 10.01).

"Les événements de la "Nuit de bronze" de Tallinn ont eu un impact négatif sur les relations entre l'Estonie et la Russie. Moscou a considérablement diminué le transit via ce pays et les échanges commerciaux avec lui. Le président lituanien, Valdas Adamkus, a lui aussi décidé de détériorer les relations entre Vilnius et Moscou. [...] Sur cette toile de fond négative, notre pays, si on le regarde avec les yeux des hommes politiques russes, peut sembler très bienveillant et attrayant" (Tchas, 09.01).

"Les auteurs de la politique extérieure lettone ne doutent pas du fait de l'occupation, mais personne chez nous n'envisage de suivre l'exemple de la Lituanie ni d'exiger que ce fait soit officiellement reconnu. [...] La Lettonie évite ces derniers temps tout ce qui pourrait déplaire à la Russie, même si cela est contraire à la dignité de ce pays" (Latvijas avize, 11.01).

LITUANIE

Les médias publient les déclarations de certains hommes politiques appelant à faire preuve de pondération face au problème de l'indemnisation par la Russie des dommages causés lors de "l'occupation", l'expliquant entre autres par la dépendance toujours croissante vis-à-vis de Moscou. Cependant, les sondages d'opinion publique démontrent que la majorité écrasante des citoyens lituaniens ne croient pas en la possibilité d'obtenir une indemnisation.

"La dépendance de la Lituanie vis-à-vis des ressources énergétiques russes ne fera qu'augmenter dans un proche avenir. Il est prévu qu'après 2010, quelque 90% des ressources énergétiques primaires dont a besoin la Lituanie seront fournies par la Russie. [...] La nécessité s'impose de peser les conséquences de nos actions et de ne pas provoquer les Russes sans raison" (Vilniaus diena, 12.01).

"La majorité des habitants de la Lituanie ayant participé au sondage (83,7%) ne croient pas que la Russie accepte de compenser les préjudices d'une façon ou d'une autre. Les optimistes représentent 13,4% des personnes interrogées tandis que 2,9% des sondés sont restés sans opinion sur ce sujet" (Respublika, 11.01).

Certains articles parlent de la nouvelle politique de la Lettonie visant à améliorer les relations avec Moscou.

"La Lettonie a sans doute oublié, ne serait-ce que provisoirement, sa rhétorique antirusse. La Lettonie a fini par choisir une nouvelle stratégie dans ses relations avec la Russie: pas de déclarations retentissantes, pas de rhétorique hostile ni de démarches irréfléchies" (Respublika, 15.01).

D'après les estimations d'experts, après l'élection de Dmitri Medvedev au poste de président russe, il n'y aura plus de démocratie en Russie, et le pays sera gouverné par une communauté de "silovarques", composées de "silovikis", membres des "structures de force", et d'oligarques pro-gouvernementaux.

"La démocratie ne sera pas davantage présente en Russie, même très légèrement. La politique réelle sera appliquée par des "silovarques", une sorte d'hybride entre les représentants des "structures de force" et les oligarques "aux pensées étatiques". Le décalage entre les élites et les larges couches de l'opinion publique ne cessera d'augmenter" (Veidas, 03.01).

BIELORUSSIE

Les experts soulignent le rôle principal de la Russie dans les processus qui se déroulent au niveau des échelons supérieurs du pouvoir biélorusse. "Après une année d'atermoiements, Moscou a consenti à accorder un crédit de stabilisation à Minsk. Quant à la hausse du prix du gaz pour la Biélorussie en 2008, celle-ci s'est avérée minime. Il semble que les dirigeants biélorusses ne savent, et en fait ne veulent pas, se lier d'amitié des deux côtés. Après avoir reçu de la Russie ce qu'il voulait, notre pays a immédiatement tourné le dos à l'Occident". (Solidarnost, 10.01).

La presse écrit de nouveau au sujet du déploiement d'armes russes, y compris nucléaires, sur le territoire de la Biélorussie. Les spécialistes supposent que c'est la raison pour laquelle Moscou à pris des décisions économiquement favorables pour Minsk. "Il est peu probable qu'Alexandre Loukachenko laisse échapper une chance de jouer la carte "antimissile" au moment où la prochaine campagne pour l'élection présidentielle en Russie pourrait rendre ce sujet douloureux, en particulier pour l'élite au pouvoir dans ce pays... Cette fois, cette manoeuvre s'est avérée efficace, semble-t-il. Le prix du gaz a été fixé en-dessous de son niveau le plus bas. La compensation pour le préjudice économique et moral a été reçue sous forme d'un crédit extrêmement avantageux et un autre, plus important, a été promis". (Bieloroussy i rynok, 05.01).

La presse de l'opposition met traditionnellement l'accent sur l'absorption économique et politique de la république par la Russie. "Volens nolens, nous engageons de plus en plus notre tête dans le noeud coulant de la Russie. Les cadeaux de Nouvel An que Vladimir Poutine a offerts - le crédit de stabilisation et le prix du gaz - vont dans le même sens. La Russie entraîne de plus en plus la Biélorussie dans la sphère de son influence... Aucun Acte constitutionnel n'est nécessaire pour cela. Le contrôle économique total auquel aspire la Russie est aussi pénible que le contrôle politique total, à la différence près que l'indépendance n'y existe que formellement. Mais le drapeau, les armoiries, le ministère des Affaires étrangères et le poste de président ne sont pas encore un gage de la souveraineté". (Solidarnost, 09.01).

UKRAINE

Selon les médias, les actions entreprises par Ioulia Timochenko en vue d'affaiblir les positions monopolistes d'UkrGazEnergo (Gazprom détient 25% de son capital) sur le marché intérieur du gaz témoignent du début de la campagne visant à modifier la configuration des rapports avec la Russie dans le domaine du gaz. "La princesse du gaz" s'en est prise pour de bon au principal vendeur ukrainien de gaz. Quant aux fournisseurs, le pouvoir actuel a depuis longtemps une "dent" contre ces compagnies. Rien d'étonnant à ce qu'à l'étape suivante de la petite guerre du gaz, le nouveau gouvernement scrute la compagnie de Dmitri Firtash (copropriétaire de RosUkrEnergo, qui fournit du gaz turkmène à l'Ukraine). (Podrobnosti.10.01).

L'arrestation en Ukraine de Mikhaïl Gangan, militant du Parti national-bolchevik interdit en Russie, un des organisateurs de la Marche du désaccord de mai 2007 à Samara et participant à une action lancée le 14 décembre 2004 par les membres de ce parti dans la salle de réception de l'administration présidentielle russe, a suscité un vif retentissement. L'opposant a été arrêté le 31 décembre dans la région de Vinnitsa à la demande de la Russie où il avait été condamné par contumace à trois années de détention. Le membre du parti national-bolchevik a demandé l'asile politique en Ukraine. Certaines sources considèrent la question de son extradition comme un "test pour la démocratie" en Ukraine et ont saisi ce prétexte pour critiquer rudement les autorités russes. "Espérons que cette fois les autorités ukrainiennes n'éprouveront pas l'éternelle crainte "d'offenser par hasard" un des "partenaires"... Tout observateur impartial voit nettement que la Russie de Poutine respire le fascisme... Ne livrons pas le jeune militant national-bolchevik Mikhaïl Gangan au colonel Poutine. Ne faisons pas un tel cadeau aux cannibales". (Obkom, 08.01).

MOLDAVIE

Les experts commentent le réchauffement des rapports entre Moscou et Chisinau. Certains auteurs accusent le président et le gouvernement de la république de violer intentionnellement les ententes survenues antérieurement avec les partenaires européens, d'abandonner la politique de réunification avec la Roumanie et de flirter politiquement avec le Kremlin. D'autres journalistes sont indignés par la position des leaders de l'UE qui conseillent à la Moldavie de coopérer plus étroitement avec la Russie en vue de régler les problèmes litigieux, ce qui pourrait entraîner, selon les médias, la perte de l'indépendance du pays. "Les dirigeants de la République de Moldavie ne souhaitent pas que le pays intègre l'Union européenne et l'opposition ne trouve pas le moyen d'en persuader la population ni les partenaires européens... Nous assistons au changement de voie de développement du pays". (Moldova.Azi, 09.01). "Se trouvant entre le marteau et l'enclume, entre les ambitions revanchardes du Kremlin et l'élargissement de l'OTAN et de l'UE, la Moldavie ne peut se sauver qu'en entrant dans le camp occidental. Mais... l'UE lui a claqué la porte au nez" (Jurnal de Chisinau, 11.01).

Les observateurs affirment que les communistes qui détiennent le pouvoir ont choisi le vecteur de développement russe, en espérant que le Kremlin les aiderait à édifier une variante moldave de "démocratie souveraine". "Les communistes ont compris que l'intégration européenne entraînerait une véritable concurrence politique qui les priverait de la possibilité de monopoliser indéfiniment le pouvoir... Le désir de mériter l'approbation du Kremlin est sans limites. De l'avis de ces hommes politiques, pour la plupart, représentants de l'ancienne nomenklatura communiste locale, la Russie retrouve sa grandeur d'antan et l'Union européenne est trop faible pour résister à sa volonté de rétablir son influence en Moldavie (Moldova.Azi, 09.01).

GEORGIE

Selon la majorité des analystes, les tentatives de Mikhaïl Saakachvili pour se réconcilier avec le Kremlin sont vouées à l'échec: le président géorgien a commis trop d'erreurs. "La politique de Mikhaïl Saakachvili à l'égard de la Russie a totalement échoué... L'entretien "à partir d'une feuille blanche" avait été engagé par ces autorités il y a 4 ans... Mais cette période n'avait été marquée que par des offenses à l'adresse de la Russie. La Russie n'acceptera jamais les pourparlers avec Mikhaïl Saakachvili, sachant parfaitement qu'il ne veut pas les mener. S'il l'avait souhaité, il aurait fait des démarches en ce sens au cours de ces quatre dernières années. Il n'a fait aucun pas important au-devant de la Russie. Bref, la Russie a toutes les raisons de mettre en doute les déclaration de Mikhaïl Saakachvili". (Akhali taoba, 15.01).

Certains experts estiment qu'un intermédiaire est nécessaire pour que les deux pays normalisent leurs rapports. "Bien entendu, les premiers personnages actuels de la Russie et de la Géorgie ne peuvent être les initiateurs du réchauffement de leurs rapports dans le contexte de tension qui existe entre eux. C'est pourquoi les pourparlers doivent être menés par un intermédiaire". (Alia, 15.01). "Il est difficile d'établir des rapports à partir d'une feuille blanche, quand il s'agit des personnages dont les actions antérieures restreignent les rapports entre les deux parties. Les représentants de l'élite politique géorgienne et russe ont tenu trop de propos négatifs qui empêcheront l'amélioration des relations entre les pays". (Grouzia Online, 13.01).

AZERBAIDJAN

Les analystes ont accueilli avec un optimisme réservé la perspective de l'élection de Dmitri Medvedev à la présidence russe. "Qui est Dmitri Medvedev, en quoi diffère-t-il de Vladimir Poutine? Pour l'instant, il est trop tôt pour en parler. Mais il y a un avantage... Dmitri Medvedev n'est pas un représentant des services secrets... Par conséquent, le système autoritaire total que nous observons ces derniers temps ne sera pas instauré en Russie". "Si le tandem Poutine-Medvedev existe également par la suite, ce sera une équipe excellente, forte et efficace pour la Russie. Nous serons peut-être loin des critères du système politique européen, mais étant donné que l'Europe n'a jamais connu l'autocratie tsariste, ni le socialisme soviétique, il est prématuré d'exiger de la Russie de devenir, dans de brefs délais, identique à la Grande-Bretagne, par exemple, avec ses traditions démocratiques séculaires". (Day, Az, 07.01).

KAZAKHSTAN

Les projets de transport de pétrole et de gaz en Europe en contournant la Russie ont été, comme toujours, l'un des principaux sujets dans les médias. Ils soulignent l'activité déployée par la Roumanie en faveur d'un pipeline dit paneuropéen à travers son territoire. De l'avis de nombreux analystes, la réalisation de ces projets est entravée par l'absence de règlement du problème du statut de la Caspienne à cause de la position occupée par l'Iran, ainsi que du contentieux entre le Turkménistan et l'Azerbaïdjan. Cette situation augmente certainement l'attrait pour l'itinéraire russe. "Il est peu probable que tous ces projets" et les "variantes roumaines" soient mis en oeuvre tant que des progrès ne seront pas enregistrés au niveau du partage de la Caspienne. Malgré l'attrait des projets européens, c'est pour l'instant la partie russe du "tuyau" qui est, selon le Kazakhstan et le Turkménistan, la voie la plus sûre de transport pour leurs ressources énergétiques sur les marchés européens". (Delovaïa nedelia, 11.01).

KIRGHIZSTAN

Les experts politiques soulignent la participation de la république au renforcement de la coopération économique avec Moscou et à la création d'investissements de la Fédération de Russie. Mais ils doutent de la capacité des dirigeants du pays de garantir la sécurité du capital russe. "Le Kirghizstan attend de la Russie la continuité de sa politique. Mais, en ce moment, on ignore si le Kirghizstan pourra assurer la stabilité de la situation politique. Sous la direction de Vladimir Poutine, les rapports entre le Kirghizstan et la Russie sont restés, pour l'essentiel, stables, ils n'ont pas été assombris par des scandales politiques ou économiques... Pour l'instant, on ignore si la Russie s'en tiendra à la stratégie de "non-ingérence" à l'égard du Kirghizstan. D'autant que des problèmes qui existaient déjà entre les deux pays ont quelque peu détérioré "l'idylle" qui s'était établie entre eux... Le retour dans le pays des finances "d'origine kirghize" exportées de la République du Kirghizstan à cause de la "révolution" de 2005 est un sujet à part". (24.kg, 10.01).

OUZBEKISTAN

Examinant les problèmes de coopération entre plusieurs pays et organisations internationales dans la lutte contre le trafic de drogue, certaines éditions critiquent âprement la position de l'OTAN qui n'est pas intéressée par le fait de coopérer avec l'OTSC (Organisation du Traité de sécurité collective). "Il y a trois ans, Moscou et ses alliés ont lancé un signal à Bruxelles. Hélas, l'Occident garde le silence... Sa logique est probablement simple... Que ceux qui ont la malchance d'être voisins de l'Afghanistan s'en occupent... D'aucuns, en Occident, brûlent de désir de faire de nouveau de la Russie et de ses partenaires des "ennemis mortels". Ce n'est qu'ainsi qu'on peut expliquer les dépenses militaires immenses, la course aux armements et l'élargissement de l'Alliance de plus en plus à l'Est. Quant à l'héroïne afghane et aux centaines de milliers de destins brisés, ce ne sont que quelques cartes parmi un "grand jeu". (Vesti.uz, 10,01).

TURKMENISTAN

Les médias parlent beaucoup des véritables raisons de la cessation subite des livraisons de gaz turkmène à l'Iran. Certains experts la rattachent à l'absence au Turkménistan de ressources suffisantes pour mettre en oeuvre une politique "à plusieurs vecteurs". La Russie, indiquent-ils, reste le principal partenaire d'Achkhabad (capitale turkmène) dans le domaine des livraisons de produits énergétiques. "Selon un des spécialistes turkmènes bien versé dans le domaine des ressources d'hydrocarbures, la république manque de gaz, ce qui se ressent surtout en hiver. Dans un pays connu pour ses volumes de réserves de gaz, même la population des centres régionaux n'est pas régulièrement approvisionnée en gaz, voire même en est totalement privée à certains endroits. On cherche n'importe quel prétexte pour approvisionner les principaux partenaires, en premier lieu la Russie, en lésant la population et d'autres importateurs... Rien que ces deux dernières semaines, le Turkménistan occidental n'a pas été alimenté en gaz en raison de l'épuisement de plusieurs puits". (Gundogar, 15.01).

TADJIKISTAN

L'intention du Service fédéral russe des migrations de réduire considérablement les quotas d'emploi de main-d'oeuvre étrangère est un sujet prégnant dans les informations. Les spécialistes indiquent que les conséquences politiques de cette décision pourraient être regrettables pour Moscou. "Au fur et à mesure que des mesures sont prises en vue de "serrer la vis", la migration de la main-d'oeuvre peut devenir une source de problèmes interétatiques sérieux pour la Russie... Tôt ou tard, la majorité des migrants décideront qu'il vaut mieux vivre dans la misère plutôt que de travailler dans des conditions de barrières et d'humiliations permanentes. Au Tadjikistan ce processus provoquera une grave crise sociale et économique qui obligera le président tadjik à apporter des corrections à la politique étrangère du pays et à développer d'urgence les rapports avec les pays qui apportent une contribution maximale au développement économique du pays, qui appliquent tels ou tels programmes ou apportent une aide. Il s'agit de la Chine, des Etats-Unis et de l'Iran. Par conséquent, la Russie pourrait avoir affaire à une surprise désagréable, lorsque le Tadjikistan, son grand ami depuis de nombreuses années, deviendra tout à coup un pays hostile". (Asia-Plus, 03.01).

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