Actuellement en visite à Beyrouth, M. Saltanov a fait cette déclaration à l'issue d'un entretien avec le président du parlement libanais Nabih Berri, un pilier de l'opposition libanaise soutenue par Damas et Téhéran.
La Russie salue l'initiative de paix arabe et les efforts déployés par le secrétaire général de la Ligue arabe pour sortir les institutions libanaises de leur paralysie actuelle, rapprochant les prises de position des différentes parties à la crise politique libanaise.
Le Liban vit sans président depuis le 24 novembre en l'absence de consensus entre la majorité et l'opposition. La majorité parlementaire au pouvoir est épaulée par les Etats-Unis, la France et l'Arabie Saoudite, et l'opposition bénéficie du soutien de la Syrie et de l'Iran.
L'opposition exige une répartition plus "équitable" du pouvoir dans le pays, mais la majorité refuse de céder.
L'élection d'un nouveau président au Liban a été reportée dimanche dernier pour la treizième fois, cette fois au 11 février prochain.
Selon M. Saltanov, en acceptant la candidature du chef de l'armée, le général Michel Sleimane à la présidence de la République, les politiques libanais ont fait un progrès considérable vers l'issue de la crise, mais bien des problèmes subsistent encore.
Le chef adjoint de la diplomatie russe est arrivé à Beyrouth la veille dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient. Il a déjà visité l'Egypte, la Jordanie et la Syrie. M. Saltanov s'est entretenu avec les dirigeants de ces pays des perspectives du règlement palestino-israélien, des problèmes de la sécurité dans la région et de la situation au Liban. Outre le président du parlement, le diplomate russe a rencontré à Beyrouth le premier ministre Fouad Siniora et le leader de la majorité parlementaire Saad Hariri. Il doit aussi rencontrer le soir le chef de l'armée, le général Michel Sleimane, en attendant unique candidat au poste de président du Liban.