La Commission électorale zimbabwéenne a annoncé mardi qu'elle reportait la publication des résultats de la présidentielle du week-end dernier. Pourtant, selon les sondages, le candidat de l'opposition Morgan Tsvangirai obtiendrait la majorité des voix, ce qui risque d'interrompre la présidence de Robert Mugabe au pouvoir depuis l'accession à l'indépendance de l'ex-Rhodésie britannique il y a 28 ans, en 1980.
"J'exhorte à publier immédiatement les résultats du scrutin, au lieu de les cacher, pour que nous soyons au courant de l'état effectif des choses", a indiqué le chef du gouvernement britannique.
"Les droits démocratiques du peuple du Zimbabwe doivent être respectés et soutenus", a-t-il ajouté.
M. Brown a fait savoir qu'il avait déjà discuté de la situation au Zimbabwe avec le président sud-africain Tabo Mbeki et l'ex-secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies Kofi Annan, ainsi qu'avec plusieurs autres politiques influents de l'Afrique.
Le gouvernement de la Grande-Bretagne suit de très près l'évolution de la situation au Zimbabwe depuis ces derniers temps. Dans ce pays qui a été une colonie britannique jusqu'à 1980, les Britanniques sont très nombreux. Par tradition, l'Afrique fait partie de la sphère des intérêts politiques extérieurs du Royaume-Uni.
Un retard dans la publication des résultats de l'élection présidentielle dans un autre pays africain - au Kenya - à la fin de l'année dernière a eu pour effet des accusations de falsification des résultats du scrutin et des troubles publics.