"Bien sûr, l'extension de l'OTAN vers nos frontières ne nous laisse pas indifférents. D'autant plus que les autorités géorgiennes qui attisent ces derniers temps les tensions dans la zone du conflit n'écartent pas l'éventualité d'une solution musclée du problème sud-ossète, et espèrent justement l'aide de l'OTAN", a indiqué le ministre dans un entretien téléphonique accordé à RIA Novosti mercredi depuis Tskhinvali (capitale sud-ossète).
Selon le ministre sud-ossète la Géorgie ne pourra pas adhérer à l'OTAN comme Etat comportant l'Ossétie du Sud.
"Le choix de notre voisin qui a opté pour l'Occident n'est plus un secret pour personne mais, d'autre part, la république d'Ossétie du Sud n'a rien à voir avec le choix de la Géorgie", a souligné M. Djioev. "L'Ossétie du Sud applique avec fermeté la politique de rapprochement avec la Fédération de Russie, et nous voulons obtenir de la communauté mondiale la reconnaissance de notre indépendance (envers la Géorgie)", a poursuivi le ministre sud-ossète.
Selon lui, l'examen, au sommet de l'OTAN à Bucarest, de la question du partenariat avec la Géorgie confirmera une nouvelle fois que les pays d'Occident
"privilégient, face au droit international, leurs objectifs politiques, ce qui constituera une nouvelle preuve de la politique des deux poids, des deux mesures appliquée par l'Occident".
A l'époque de l'URSS, l'Ossétie du Sud possédait le statut de région autonome au sein de la République de Géorgie. En 1991, le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia a annulé ce statut, provoquant un conflit meurtrier. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992.
