"La campagne tapageuse déchaînée par des officiels américains autour du déploiement en Europe d'éléments de leur bouclier antimissile, prétextant une menace balistique de la part de l'Iran n'est qu'une duperie", a indiqué M. Najjar.
"Si l'on doit effectivement mettre en place un bouclier antimissile, c'est pour parer aux menaces nucléaires et balistiques émanant des Etats-Unis et d'Israël qui pèsent directement ou indirectement sur différents Etats et font craindre une agression ou une guerre", a poursuivi le ministre iranien.
Les Etats-Unis envisagent de déployer un système ABM comprenant un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Le premier de ces missiles devrait être opérationnel en 2011, les autres d'ici à 2013. Selon Washington, le système a pour mission de contrer la menace balistique émanant d'Iran. La Russie s'oppose catégoriquement au déploiement de la troisième zone de positionnement du bouclier antimissile américain en Europe, à proximité de ses frontières, qualifiant cette démarche d'atteinte à sa sécurité nationale.
Selon M. Najjar, l'Iran qui a dû au cours des huit années de la guerre irano-irakienne (de 1980 à 1988) "faire face à de puissantes attaques ennemies" doit posséder un potentiel défensif solide.
"La puissance balistique de notre pays est exclusivement défensive et ne menace que des agresseurs", a souligné le ministre de la Défense de la République islamique d'Iran.
Selon M. Najjar, pour garantir la stabilité et la sécurité dans la région, Téhéran est prêt à une coopération multiforme avec tous les pays, sauf l'Etat hébreu qu'il ne reconnait toujours pas officiellement.
