"Nous ferons tout pour que les diplomates américains quittent le pays avant cette échéance", a-t-il indiqué.
Le représentant américain a été convoqué au ministère biélorusse des Affaires étrangères mercredi suite au refus des Etats-Unis de suivre la recommandation de Minsk de réduire les effectifs de leur mission diplomatique.
Antérieurement, Minsk avait recommandé à l'ambassadrice américaine, Karen Stewart, de quitter la Biélorussie "pour consultations".
La Biélorussie protestait ainsi contre l'introduction par les Etats-Unis de mesures économiques restrictives à son égard.
Les rapports entre Minsk et Washington se sont encore aggravés en novembre 2007, après le blocage par les Etats-Unis des comptes du groupe pétrochimique public Belneftekhim et de ses filiales.
Minsk explique ces sanctions par le mécontentement de Washington face à la création d'une coentreprise pétrolière biélorusso-vénézuélienne qui exploite le gisement de pétrole de Guara-Este (est du Venezuela). Détenue à 60% par le Venezuela et à 40% par le groupe biélorusse, la coentreprise entend produire quelque 7 millions de tonnes de pétrole par an.
Jonathan Moore a déclaré que les Etats-Unis ne lèveraient pas leurs sanctions avant le règlement du problème des détenus politiques biélorusses dont l'existence n'est pas reconnue par Minsk.
Il s'agit notamment de l'ex-candidat à la présidence biélorusse Alexandre Kozouline, condamné en 2006 à 5,5 ans de détention pour organisation de troubles de masse.
"Les sanctions économiques ne dépendent pas de ce qui se passe avec notre ambassade", a expliqué le diplomate américain, précisant que ces sanctions pourraient être élargies en cas d'absence de progrès dans le règlement du problème des détenus politiques.