DES FAITS QUI FONT DRESSER L’OREILLE

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A l’approche du 63e anniversaire de la Victoire sur l’Allemagne fasciste dans la Seconde guerre mondiale, beaucoup en Europe, y compris en France, rendent hommage à ceux qui ont lutté contre les agresseurs nazis ou sont devenus victimes de leurs forfaits

D’autre part, ceux qui voudraient réhabiliter les idées et les actions des nazis, obliger nos contemporains à passer l’éponge sur les crimes hitlériens, relèvent également la tête, écrit notre observateur Valentin Dvinine. En France, c’est en tout premier lieu Jean Marie Le Pen. Dans une interview, parue le 27 avril dans le magazine mensuel « Bretons », qu’on peut trouver non seulement dans les kiosques en Bretagne, mais aussi dans la région parisienne, le leader de l’extrême droite a répété une nouvelle fois que « les chambres à gaz n’étaient qu’un détail de l’histoire de la Seconde guerre mondiale ».
Depuis que Jean-Marie Le Pen l’a déclaré une première fois en 1987 sur les antennes de Radio-Luxembourg, il a été mis à l’amende et jugé pour ses propos négativistes et racistes. Mais il persiste et a même élargi le diapason de ses déclarations. Ainsi, en 2OO5, Le Pen a publiquement affirmé que « l’occupation allemande de la France n’était pas particulièrement inhumaine ».
On remarque que le leader du Front National associe toujours ses appréciations du passé à l’idéologie raciste et à la politique de son parti, qui implante en faite la xénophobie en France. Dans les colonnes du magazine « Bretons » il affirme aux Français que dans 5O ans leur pays « sera à majorité musulman, comme c’est le cas aujourd’hui dans la banlieue parisienne, où en sortant du métro vous vous trouvez à Tombouctou ou à Casablanca ».
La nouvelle interview de Le Pen, poursuit Valentin Dvinine, a provoqué le mécontentement des organisations de défense des droits de l’homme, telles que « SOS racisme » et des partis de gauche, selon lesquels ces déclarations risquent de scinder la société. On demande de traduire Le Pen en justice. Sa nouvelle sortie aura certainement des suites. Dans un an ou deux, la justice lente de la France lui infligera une amende ou une nouvelle peine de prison avec sursis. Entre temps, les graines empoisonnées qu’il a semées dans la société germeront et donneront de nouvelles pousses du racisme et de la xénophobie, héritées de l’idéologie nazie.
Le nombre de ces manifestations ne cesse de croître, grâce non seulement à Le Pen et à son « Front National », mais aussi à la publication, sous couleur de liberté d’opinions, de caricatures du Prophète Mahomet ou de déclarations racistes, dissimulées par la noble activité de protection des animaux, de l’ancienne star du cinéma Brigitte Bardot qui a déclaré que « les Arabes détruisent la France et bafouent les traditions de sa population autochtone ».
Ces propos étaient contenus dans le message, que Brigitte Bardot a envoyé en décembre 2OO6 à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, pour demander un traitement plus humain des animaux, abattus pour la fête musulmane Aïd el Kebir. C’est seulement le 15 avril dernier que cette affaire a été examinée par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris à la demande de plusieurs associations françaises de lutte contre le racisme. Ayant qualifié les propos de l’actrice de 73 ans « d’incitation à la haine raciale envers la communauté musulmane », le procureur a demandé une amende de 15 mille euros et 2 ans de prison avec sursis. La décision du tribunal est attendue début juin.
En parlant de l’augmentation des provocations racistes et xénophobes en France, il faudrait aussi mentionner la profanation de sépultures musulmanes au cimetière militaire de Notre-Dame de Lorette, près d’Arras, dans le nord du pays. Il y a un mois, dans la nuit du 5 au 6 avril, 148 tombes des musulmans morts pour la France ont été maculées d’inscriptions anti-arabes et de croix gammées. La mosquée de la petite ville d’Audincourt, près de Besançon, a été profanée moins d’une semaine après, dans la nuit du 11 avril. La Une croix gammée et une tête de porc ont été dessinées sur la façade de la mosquée, accompagnées d’inscriptions racistes et xénophobes « La France- aux Français », « Arabes, allez-vous en » etc…
Encore un fait, lié déjà à la télévision, relaté le 16 avril par le journal « Le Parisien ». Un garçon de 9 ans, portant le nom d’Islam, citoyen français, vivant avec ses parents dans la banlieue parisienne de Colombes, voulait pendant plusieurs mois participer à une émission télévisée pour enfants, tournée par Angel Production. Finalement, il y a été invité. Mais avant le tournage, il a été proposé à sa mère de changer son nom avec ces propos cyniques : « S’appeler Islam pour un garçon c’est comme porter le voile pour une fille ». La mère a refusé, et l’enfant a été interdit de participation au programme.
J’ai spécialement indiqué les dates concrètes de ces faits, écrit pour conclure notre observateur. Tous ils ont eu lieu au mois d’avril dans la patrie de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen. A mon avis, c’est assez inquiétant. Et qu’en pensez-vous ?




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