Russie: le cabinet Poutine est "le premier vrai gouvernement" (politologues)

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MOSCOU, 13 mai - RIA Novosti. Intervenant mardi lors d'une réunion du club politique du journal Izvestia, des politologues russes ont qualifié le cabinet Poutine de "premier vrai gouvernement", tout en admettant qu'une voie longue et difficile de modernisation lui était réservée, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

Lundi dernier, le premier ministre Vladimir Poutine a annoncé la structure de son nouveau gouvernement où le nombre de vice-premiers ministres est passé de cinq à sept, et où les postes clés reviennent à d'anciens dirigeants de l'administration présidentielle.

"Pour la première fois, la Russie dispose d'un vrai gouvernement. Il n'est ni provisoire ni technique comme cela a été le cas dans les années précédentes, mais c'est un vrai gouvernement. Et c'est la première fois également qu'un premier ministre souverain conduit le gouvernement russe", a indiqué le chef du Centre d'expertises géopolitiques Alexandre Douguine.

Le coprésident du Centre pour la stratégie nationale, Valeri Khomiakov, s'est rallié à l'avis de son collègue.

Les politologues ont été unanimes à estimer que, sous ce nouveau gouvernement, toutes les conditions seraient réunies pour atteindre une modernisation, mais qu'une grande responsabilité lui incombait.

"C'est un gouvernement de préparation à une percée en matière d'innovations, sa tâche étant limitée, mais indispensable", a souligné le directeur de l'Institut des pays membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI), Vladimir Jarikhine.

Le directeur général de l'Agence des communications politiques et économiques Dmitri Orlov a comparé la mise en place du nouveau gouvernement à un "premier pas sur une longue voie" et a retenu certains problèmes d'actualité que ce nouveau cabinet devrait résoudre.

Il s'agit notamment de la formation de la classe moyenne devant s'étendre à la majorité de la population du pays, de la lutte contre l'inflation et la crise des liquidités dans le secteur bancaire, ainsi que de l'affirmation d'une économie d'innovation.

"Toutes ces tâches montrent que le gouvernement a devant lui une voie longue et difficile à parcourir", a conclu l'expert.

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