"A mon âge et dans mon état de santé, je ne sais pas combien il me reste à vivre, mais dès maintenant je souhaite faire savoir mon mépris pour l'énorme hypocrisie qui préside à une telle décision", stipule un message de M. Castro publié sur le site Internet cubadebate.cu.
Jeudi dernier, l'UE a décidé de lever les sanctions imposées en 2003 suite à l'incarcération de 75 dissidents cubains.
Selon le Lider Maximo, les gouvernements européens avaient alors, au nom des droits de l'homme, "exigé l'impunité pour ceux qui étaient prêts à livrer la Patrie et le Peuple, pieds et poings liés, à l'impérialisme".
L'hypocrisie est "encore plus évidente, car elle coïncide avec une mesure brutale destinée à expulser les immigrants non autorisés provenant des pays d'Amérique latine, dont certains sont peuplés à majorité d'origine européenne".
M. Castro estime que la mesure n'aura pas de répercussions pratiques pour Cuba, car l'embargo décrété par les Etats-Unis reste, lui, toujours en vigueur.