M. Nemtsov avait pour la première fois formulé ce projet en 1997, lorsque, gouverneur de la région de Nijni-Novgorod où sont situées les usines GAZ, productrices des Volga, il avait été nommé vice-premier ministre du gouvernement Tchernomyrdine.
"Je pense que ce serait patriotique. Un grand pays peut-il accepter que ses chefs se déplacent dans des voitures allemandes?" s'est interrogé M. Nemtsov.
A son avis, si le président et le premier ministre se déplacent en Volga, leur exemple sera suivi par tous les fonctionnaires.
"Tout dépend de la volonté politique de MM. Medvedev et Poutine", a estimé l'homme politique.
A l'époque de l'URSS, des fonctionnaires de niveau moyen se déplaçaient en Volga. Les ZIL et Tchaïka étaient réservées aux leaders politiques et aux responsables de haut niveau.
L'argent des contribuables doit être dépensé pour acheter des voitures russes, a estimé M. Nemtsov. "Il faut que les fonctionnaires arrêtent de soutenir un constructeur allemand", a-t-il indiqué.
La direction des usines automobiles GAZ a annoncé vendredi le lancement de la nouvelle Volga Siber, affirmant que cet événement pourrait aider le vieux rêve de "réinstaller" les fonctionnaires dans des voitures russes à prendre corps.
Le premier ministre Vladimir Poutine, propriétaire lui-même d'une Volga de 1956 portant un cerf chromé sur sa capote, s'est rendu jeudi soir aux ateliers d'assemblage. Selon lui, la suspension de la voiture est un peu "dure", mais la reprise du moteur est bonne et la garde au sol élevée, chose importante sur les routes russes.
La Volga Siber est construite sur la plateforme de l'américaine Chrysler Sebring.
Sa mise en vente est prévue pour septembre.
