L'armée russe pas pressée de se retirer de Géorgie (Vedomosti, Gazeta)

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MOSCOU, 18 août - RIA Novosti. L'Occident exige que Moscou évacue immédiatement ses forces militaires de la Géorgie, mais les termes de cette évacuation restent encore vagues, lit-on lundi dans les quotidiens Vedomosti et Gazeta.

Les troupes russes se retireront du territoire géorgien vers la zone de sécurité définie par la Commission mixte de contrôle en 1999, et notamment vers l'Ossétie du Sud, a annoncé le président Medvedev à son homologue français Nicolas Sarkozy lors d'une conversation téléphonique. Ce retrait devrait commencer lundi.

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice estime que le plan de règlement du conflit ne donne aux militaires russes aucun droit de s'enfoncer dans le territoire géorgien et que des soldats de la paix internationaux doivent être déployés le plus vite possible dans les républiques autoproclamées, ce qui rendra inutile la présence de l'armée russe.

Selon une source à l'administration du président, la partie russe est prête à évacuer rapidement ses forces du territoire géorgien, quant à savoir à quelle distance, rien n'a pour l'instant été décidé. La cadence de l'évacuation dépendra de la réalisation des mesures supplémentaires de sécurité sur le terrain, a annoncé à la presse le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Après le début du conflit en Ossétie du Sud, la Russie a envoyé environ 10.000 soldats et plusieurs centaines de véhicules militaires dans la région. Selon le ministère géorgien de l'Intérieur, les forces armées russes contrôlent les villes géorgiennes de Gori, Senaki et Zougdidi, et occupent également la centrale hydroélectrique d'Ingouri, située à la frontière administrative entre la Géorgie et l'Abkhazie. Des objectifs stratégiques aussi importants qu'une centrale hydroélectrique pourraient être la cible de provocations ou même d'attentats, a déclaré dimanche devant les journalistes le chef adjoint de l'Etat major général des Forces armées russes Anatoli Nogovitsyne.

Selon le plan français, signé par toutes les parties intéressées, l'armée géorgienne doit regagner ses lieux de cantonnement habituels, et les troupes russes doivent revenir à leurs positions d'avant le conflit.

Ce point, ainsi que le renvoi à l'accord de 1999, signifient que les soldats de la paix russes contrôleront le même territoire à la frontière entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud qu'avant le conflit. "Ni plus, ni moins", explique Viktor Ozerov, président du comité pour la Défense et la sécurité du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).

Le président du Centre des technologies politiques Igor Bounine estime que les forces armées russes quitteront le territoire géorgien très lentement: "Pour les militaires, l'opération a un goût d'inachevé. Pour eux, il est difficile psychologiquement de quitter le pays, et ils cherchent n'importe quel prétexte pour y rester plus longtemps".

Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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