OTAN: les partenaires européens doivent exprimer explicitement leur propre opinion sur la Russie (Rogozine)

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Pour éviter une nouvelle "guerre froide", les partenaires européens de l'OTAN doivent exprimer explicitement leur propre opinion sur la Russie, a estimé mardi dans une interview à la chaîne de télévision Vesti le délégué permanent russe auprès de l'Alliance Dmitri Rogozine.
MOSCOU, 19 août - RIA Novosti. Pour éviter une nouvelle "guerre froide", les partenaires européens de l'OTAN doivent exprimer explicitement leur propre opinion sur la Russie, a estimé mardi dans une interview à la chaîne de télévision Vesti le délégué permanent russe auprès de l'Alliance Dmitri Rogozine.

"Les partenaires européens ne doivent pas dissimuler en permanence leur propre opinion. L'Europe n'est plus aussi soumise qu'il y a quelques années, à l'époque de la "guerre froide". S'ils ne veulent pas de nouvelle "guerre froide", ils se doivent d'exprimer leur opinion comme le font à présent les principaux leaders européens", a indiqué le diplomate.

Le chef de la diplomatie britannique David Miliband a notamment déclaré mardi lors d'une rencontre extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des 26 pays membres de l'OTAN, convoquée à Bruxelles par les Etats-Unis pour élaborer une position commune de l'Alliance envers la Russie à la lumière du conflit en Ossétie du Sud, que Moscou devait se rendre bien compte des conséquences de ses actes. Selon M. Miliband, la Russie "n'a pas pu agir conformément à ses engagements, ce qui a sérieusement affecté sa crédibilité, en tant que partenaire international". Lors de sa rencontre, le 15 août dernier, avec le président russe Dmitri Medvedev, la chancelière allemande Angela Merkel a qualifié de "disproportionnée" la riposte de la Russie aux événements en Ossétie du Sud. Le premier ministre espagnol Luis Rodriguez Zapatero a appelé jeudi dernier la Russie à contribuer à la stabilité dans le Caucase "par le dialogue et des ententes".

Selon M. Rogozine, la situation actuelle dans le Caucase est "un test, une épreuve sérieuse pour nos relations (avec les pays de l'OTAN)".

Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie a agressé la république autoproclamée d'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud-ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte et tuant des centaines de civils. Pour y mettre un terme, la Russie a lancé une opération visant à contraindre Tbilissi à la paix. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour appuyer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà. Le 12 août, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin de l'opération et le 18 août, Moscou a commencé le retrait de ses troupes vers les positions établies en 1999 par la Commission mixte de contrôle pour le règlement du conflit osséto-géorgien.

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