"Ces derniers temps, les relations entre l'Union européenne et la Russie ont été sérieuses, responsables et profondes. Nous menions des négociations sur le nouvel accord de coopération. Or, il n'y a aucun doute que les événements de ces derniers jours nous amènent à revoir nos relations avec les Russes. Ces relations dépendent à bien des égards des démarches qu'ils déploieront au cours des prochaines heures", a-t-il déclaré mardi dans une interview à la radio espagnole Cadena Ser.
Le Haut représentant pour la PESC a fait savoir que Bruxelles n'avait pas pour le moment reçu d'informations authentiques sur le retrait massif des troupes russes du territoire géorgien conformément au plan Medvedev-Sarkozy.
"Personne dans le monde ne peut se comporter actuellement comme à l'époque de la guerre froide, et nul ne se comporte de la sorte. Nous souhaitons que la Russie soit un acteur responsable et sérieux sur la scène internationale", a souligné M. Solana.
Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie a agressé la république sécessionniste d'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud-ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte et tuant des centaines de civils. Pour y mettre un terme, la Russie a lancé une opération visant à contraindre Tbilissi à la paix. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour renforcer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà. Le 12 août, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin de l'opération et le 18 août, Moscou a commencé le retrait de ses troupes vers les positions établies en 1999 par la Commission mixte de contrôle pour le règlement du conflit osséto-géorgien.
