L'ambassadeur russe a fait cette supposition lors d'un duplex Moscou-Bruxelles, organisé par RIA Novosti.
Washington envisage de déployer en Europe de l'Est des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Les Etats-Unis comptent ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.
En cas de nécessité, un système de missiles Iskander sera installé dans la région de Kaliningrad pour neutraliser le bouclier antimissile européen", a notamment déclaré M.Medvedev le 5 novembre dernier dans son message annuel à l'Assemblée fédérale (parlement). Par ailleurs, toujours dans le même but, la Russie compte mobiliser ses moyens de lutte électronique depuis cette région. Le président russe a indiqué qu'il s'agissait de mesures forcées.
"Toutes ces questions seront sans doute abordées dans la perspective d'une nouvelle architecture de sécurité européenne", a indiqué M.Tchijov.
Commentant la déclaration du président russe, le diplomate a déclaré: "Il n'y a là rien d'étonnant car le déploiement de la troisième zone de positionnement du système de défense antimissile américain sur le territoire polonais et tchèque se heurtera inévitablement à des "mesures de représailles" du côté russe".
"Quoi qu'il en soit, nul ne peut affirmer à 100% qu'une telle zone sera finalement créée", a fait remarque M.Tchijov.
Et d'ajouter qu'une "nouvelle administration arrive au pouvoir aux Etats-Unis qui pourra avoir sa propre attitude à ce sujet... On n'ignore pas, non plus, que de très nombreux Polonais et Tchèques sont hostiles à ce projet".