Les relations Russie-UE examinées à Bruxelles

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BRUXELLES, 10 novembre - RIA Novosti. Réunis lundi à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres de l'Union européenne (UE) ont procédé à l'examen des relations avec la Russie, a appris RIA Novosti auprès d'une source diplomatique européenne.

Il s'agissait du nouvel accord-cadre devant se substituer au précédent accord de partenariat et de coopération (APC) entre la Russie et l'UE qui a expiré en décembre 2007 et a été automatiquement prorogé. La signature du nouvel APC avait été reportée en raison de divergences entre la Russie et la Pologne, qui ont bloqué le lancement des négociations. Finalement, le "feu vert" a été donné au lancement des négociations le 4 juillet dernier à Bruxelles. Le deuxième tour des négociations était prévu pour le 16 septembre dans la capitale belge, mais les leaders de l'UE ont décidé, lors d'un sommet extraordinaire sur la Géorgie le 1er septembre à Bruxelles, de suspendre les négociations avec la Russie au nom du soutien à la Géorgie. La Commission européenne (CE) a été chargée de pratiquer un large "audit" de l'état des relations avec la Russie.

Selon l'interlocuteur de l'agence, les ministres ont d'ores et déjà procédé à l'examen des relations avec la Russie, mais il n'y a toujours pas de décision sur la reprise des négociations sur un nouvel APC entre la Russie et l'Union européenne.

Auparavant ce diplomate a supposé que la Lituanie, qui s'oppose toujours à la reprise des négociations en signe de protestation contre l'opération russe en Ossétie du Sud en vue de contraindre la Géorgie à la paix, et contre la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie aurait beaucoup de mal à défendre sa position."La Lituanie aurait du mal à défendre sa position car les médias occidentaux ont largement diffusé des informations selon lesquelles l'armée géorgienne a lancé une attaque contre Tskhinvali, ce qui a entraîné de nombreuses victimes parmi la population civile", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.

La Lituanie et la Pologne, qui bloquent toujours le nouvel Accord de partenariat et de coopération Russie-UE, feraient mieux d'adopter la même position que les autres membres de l'UE, a déclaré le 7 novembre dernier à Bruxelles le président de la Commission européenne (CE), José Manuel Barroso.

"Il vaut mieux avoir une décision imparfaite qu'aucune décision", a indiqué M. Barroso, commentant la position de Vilnius et de Varsovie face au lancement des négociations sur un nouvel accord-cadre entre la Russie et l'Union européenne.

Il serait inutile de provoquer une crise dans les relations entre la Russie et l'Union européenne , a estimé à son tour vendredi dernier devant les journalistes à l'issue d'un sommet informel de l'UE à Bruxelles le président français Nicolas Sarkozy.

Le délégué permanent russe auprès de l'UE, Vladimir Tchijov, a indiqué, pour sa part, que les relations Russie-UE ne se réduisaient pas aux seules négociations sur un nouvel APC.

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