Russie: les compagnies pétrolières devront se serrer la ceinture (RBC Daily)

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MOSCOU, 28 novembre - RIA Novosti. TNK-BP envisage de geler l'année prochaine plusieurs projets commerciaux dans le domaine du raffinage, du transport et de la vente d'or noir, lit-on vendredi dans le quotidien RBC Daily.

Les experts indiquent que la plupart des grandes compagnies pétrolières réduisent leurs investissements en premier lieu dans le secteur du raffinage afin d'éviter une chute de l'extraction.

Selon le vice-président exécutif par intérim de TNK-BP chargé du raffinage et de la commercialisation, Alexandre Kaplan, la compagnie table sur une hausse des prix jusqu'à au moins 60-70 dollars le baril en 2009; toutefois, un scénario d'élaboration budgétaire envisageant un baril à 50 dollars existe également. Dans ce cas, les ressources du groupe ne suffiront que pour maintenir la production.

De plus, la compagnie envisage de se défaire de 15% des employés du secteur raffinage, impliqués dans de nouveaux projets au sein de l'appareil central de la compagnie: environ 40 personnes sur 290 devraient quitter leurs postes. M. Kaplan a assuré que le personnel technique serait en grande partie épargné par ce délestage: on réduira probablement le nombre de ravitailleurs aux stations-services.

Lukoil et Gazprom neft ont également d'ores et déjà annoncé des plans de réduction des investissements. Lukoil bridera son programme d'investissements de plus de moitié en cas de chute du pétrole jusqu'à 45 dollars le baril, de 10 milliards de dollars en 2008 à 4 milliards en 2009. Cette diminution devrait principalement frapper la création de complexes du raffinage pétrolier en profondeur et d'hydrocraquage, ainsi que les investissements dans la modernisation des raffineries à l'étranger, comme par exemple celle de Bourgas. Gazprom neft réduira ses investissements de 20-25%, à 70 milliards de roubles (2,55 milliards USD), si le pétrole se maintient à 70 dollars le baril.

L'analyste de la société d'investissement Metropol Alexeï Kokine fait remarquer que les compagnies sont contraintes, sur fond de chute du pétrole, de réduire leurs investissements dans le raffinage, car une réduction des dépenses dans l'extraction pourrait frapper les volumes produits et par suite susciter la grogne du gouvernement. Une réduction considérable de la prospection géologique pourrait se solder par des problèmes avec les organismes de contrôle, chargés des licences. Et les stations-services sont capables de se passer pour un certain temps de modernisation, ce qui ne devrait pas affecter revenus outre mesure. De plus, le recul des investissements dans ce secteur sera moins coûteux pour les compagnies qui s'en désengagent dès aujourd'hui, à l'instar de Rosneft, a ajouté M. Kokine.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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