LA RUSSIE COMPTE SUR L’IMPARTIALITE DE LA JUSTICE INTERNATIONALE A L’EGARD DE L’AGRESSION GEORGIENNE EN AOUT DERNIER

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La Russie compte sur l’impartialité de la justice internationale à l’égard de l’agression géorgienne en aout dernier contre la population de l'Ossétie du Sud. Le président du Comité d'enquête auprès du parquet de Russie Alexandre Bastrykine a présenté pendant la conférence de presse mardi les preuves du génocide géorgien à l’égard de la population de cette république et de l’utilisation des méthodes prohibées d’opérations militaires. Notre correspondante Elena Stoudneva : le détail.
Les preuves recueillies permettent d’incriminer aux autorités géorgiennes six articles du Code du droit commun de Russie. Il s’agit, en premier lieu, d’un génocide car en trois jours, 655 maisons et immeubles d'habitation ont été détruits, deux milliers de bâtiments ont été endommagés à la suite de l'agression géorgienne. Plus de 5000 personnes ont été reconnues victimes de l'agression. Ensuite, d’un recours aux mercenaires. Il a été prouvé que des mercenaires tchèques, turcs, américains avaient opéré du côté géorgien. Il y a des preuves irréfutables de participation des détachements semi-militaires ukrainiennes D’UNA-UNSO aux combats. L'agression géorgienne a fait 48 morts parmi les militaires russes, y compris 10 du nombre du bataillon de la force mixte pour la paix. Deux militaires russes ont été portés disparus et 157 ont été blessés. Mais le tribunal à la Haye n’examine pas des cas de ce genre, et le tribunal international peut aussi refuser de l’examiner car la Géorgie n’est pas sous sa juridiction. Alexandre Bastrykine n'a pas exclu la création d'un organisme international pour examiner ces crimes. Le représentant de la Chambre d’Avocats de l’UE en Russie Alexandre Treschev a commenté ainsi la situation :
Nous devons nous baser sur les normes du droit international pour trouver les articles qui étaient violés, comme nous estimons, par les forces armées de Géorgie dans ce conflit. La déesse de la Justice, Thémis, a les yeux fermées, car elle doit être impartiale, libre de toute émotion. C’est pourquoi, le principal est de trouver des preuves. Il faut comprendre que dans le monde, l’attitude vis-à-vis de Russie n’est pas très positive. Les instituts internationaux ne sont pas pressés à ouvrir les portes devant les revendications de notre pays. Mais il existe une voie pour faire changer la situation. Il faut bien préparer les documents, les positions juridiques, les références aux actes légaux internationaux et il faut savoir bien utiliser les instituts internationaux.
Les documents sur les crimes seront envoyés au MAE de Russie où un groupe de travail chargé de l'instruction de l'affaire de l'agression géorgienne a été créé. Les documents publiés serviront de base pour que les coupables puissent être traduits en justice. L’enquête sera poursuivie jusqu’au mois d’avril 2009.

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