On propose en Estonie de transformer l’armée en un organe de répression

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On propose en Estonie de transformer l’armée en un organe de répression. Le parlement local s’est penché sur la proposition d’amender la législation pour autoriser l’emploi des forces armées en vue d’établir l’ordre dans le pays.
Aujourd’hui, elles sont autorisées à le faire en cas d’une situation d’urgence, si le régime constitutionnel est en danger. Seulement le président a l’autorité de déclarer la situation d’urgence. Conformément aux amendements, le président ne participera plus à la prise d’une telle décision. C’est le ministre qui soumet la proposition sur l’emploi de la l’armée et des unités de volontaires armées « Kaitseliit » à l’attention de l’exécutif qui adoptera une résolution.
Les ministres militaires ont élaboré leur proposition suite aux protestations massives de la population russophone, en avril 2007, qui s’est opposée au transfert de la dépouille des soldats soviétiques et du monument au Soldat libérateur. .La population russophone de l’Estonie a réagi contre cet acte le qualifiant de dérision.
Peu avant ces événements, on a décidé en Estonie d’employer la police de sécurité dans les buts politiques, y compris surveiller les opposants. Toutes ces mesures sont en contradiction avec le statut de l’Estonie en tant que membre de l’UE, a déclaré Serguei Markov, politologue et parlementaire, à la Voix de la Russie :
L’Estonie n’est pas un pays démocratique. Nous nous efforçons sans cesse d’en convaincre nos partenaires européens. Ils assument la responsabilité du fait que, malgré sa reconnaissance en tant qu’un pays démocratique, on y compromet sans vergogne les droits de l’homme. En Estonie, environ 20% de la population n’a pas le droit de vote, le droit d’être élue au parlement, le droit d’enseigner à leurs enfants dans leur langues maternelles. Dans ces conditions, les Russes et les russophones qui constituent la minorité ouvertement discriminée s’efforce de faire jouer ses droits. Les autorités estoniennes leur opposent des méthodes antidémocratiques. Autrement dit, elles encouragent les mécanismes de répression. Les autorités et les services spéciaux estoniens agissent exclusivement contre les organisations russophones. C’’est un archétype de carence démocratique parce que l’armée et les services secrets ont pour mission de mener leurs actions contre les ennemis extérieurs. Aussi devons-nous prouver à nos collègues de l’UE que l’Estonie est un pays antidermatique où l’on a besoin d’améliorer radicalement les droits des Russes et des russophones. Franchement parlant, je crois qu’ils ne comprendront sans doute jamais tant et aussi longtemps qu’on ne procèdent en Estonie à de véritables actes de protestation contre les exactions antidémocratiques et que l’on n’occupe quelques édifices publics. Il me semble que les nationalistes estoniens sont propres à provoquer les gens. Dans ce cas, les pays de l’UE verront comment Tallin dirige l’armée contre les manifestants. Cependant, l’Europe unie possède aujourd’hui suffisamment de leviers afin de faire échouer un éventuel scénario d’une répression.


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