Selon le président biélorusse, l'année prochaine, le prix du gaz russe pour Minsk sera divisé par 2,5 à 3 sur l'année. Pour l'instant, le prix du gaz n'est pas précisé : les dirigeants de Gazprom ne disent rien, mais les experts supposent qu'il pourrait se situer entre 150 à 180 dollars les mille mètres cubes. Par conséquent, à la fin de l'année prochaine, le prix tombera à 50 ou 60 dollars (aujourd'hui, 128 dollars).
"Ce prix n'est pas avantageux pour Gazprom, mais, compte tenu des prix actuels du pétrole, le monopole russe du gaz sera contraint de baisser le prix du gaz pour les consommateurs européens également, explique Natalia Miltchakova, analyste de la compagnie financière Otkrytie. C'est pourquoi il faudra le réduire aussi pour la Biélorussie. Le transit par ce pays est important pour Gazprom, qui n'a pas besoin de difficultés supplémentaires dans les livraisons en Europe".
Mais le prix n'est nullement un facteur déterminant. Les experts estiment que la déclaration d'Alexandre Loukachenko est le résultat d'une transaction conclue entre Moscou et Minsk. Selon la version la plus répandue, la Biélorussie compensera la réduction du prix du gaz par la reconnaissance de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. La Russie a probablement demandé bien plus pour ses concessions. "La division du prix par trois est un bonus vraiment très grand, souligne Alexandre Chatilov, expert du Centre de conjoncture politique. Dans ces conditions, l'objet du marchandage a pu être très important : il a pu s'agir entre autres, du déploiement de missiles russes Iskander sur le territoire de la Biélorussie et de l'accélération du processus de création de l'Union".
Au cours du prochain Conseil suprême de l'Union Russie-Biélorussie qui doit se tenir en janvier 2009, la Russie attendra des décisions importantes de ses partenaires biélorusses précisément en vue de régler le problème de l'Union Russie-Biélorussie".
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.