"La sécurité des Etats voisins de l'Irak est une question très importante pour Bagdad, et le retrait des troupes étrangères du pays dans les trois années qui viennent est une décision contraignante ne pouvant être revue sauf si l'Irak exige une diminution de ce délai", a-t-il indiqué.
"L'Irak considère la sécurité nationale arabe comme une garantie de sa propre sécurité", a ajouté M.Hachémi.
Quoi qu'il en soit, a-t-il continué, sur le plan stratégique, l'Irak a besoin de la confirmation de son identité arabe, en resserrant, par exemple, ses liens bilatéraux avec les pays arabes, notamment avec la Syrie.
Le vice-président irakien a séjourné trois jours en Syrie où il a discuté avec les dirigeants du pays du développement des relations bilatérales dans les domaines différents. Il a qualifié ces négociations de "constructives et sincères". "Sans le soutien des pays arabes, l'Irak n'a pas d'avenir", a conclu M.Hachémi.
Les relations entre la Syrie et l'Irak s'étaient aggravées à la suite d'un incident l'automne dernier à la frontière syro-irakienne. Quatre hélicoptères militaires américains venus d'Irak avaient fait irruption sur le territoire syrien et débarqué des soldats dans le village frontalier d'Al Soukkariya, près de la ville d'Abou Kamal. Le commando américain avait attaqué une ferme locale, tuant 8 ouvriers syriens, dont une femme, après quoi les hélicoptères et les soldats avaient quitté précipitamment le pays.
Peu après l'incident, les ambassadeurs des Etats-Unis et d'Irak avaient été convoqués au ministère syrien des Affaires étrangères, où ils s'étaient vu remettre une protestation officielle. Damas avait officiellement protesté auprès de l'Organisation des Nations Unies et avait fermé le centre culturel américain en Syrie. Par ailleurs, les autorités syriennes ont exigé des explications officielles du gouvernement irakien, en le pressant d'adopter des mesures urgentes interdisant aux troupes américaines d'utiliser le territoire de l'Irak comme tête de point pour attaquer les pays voisins.