START/ABM: Moscou prône le maintien du format "2+2" dans le dialogue avec Washington

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La Russie propose à la nouvelle administration américaine de garder le format de dialogue "2+2", adopté sous la présidence de George W. Bush et prévoyant des négociations sur des problèmes stratégiques entre les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays.
MOSCOU, 10 février - RIA Novosti. La Russie propose à la nouvelle administration américaine de garder le format de dialogue "2+2", adopté sous la présidence de George W. Bush et prévoyant des négociations sur des problèmes stratégiques entre les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays.

"Ce format a prouvé son efficacité et sa nécessité", a notamment déclaré mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov dans une interview à la radio Voix de la Russie.

Selon le diplomate, le format "2+2" a fait ses preuves lors des discussions avec l'administration Bush sur les approches des armes stratégiques offensives (START) et du bouclier antimissile (ABM).

Signé le 31 juillet 1991 entre Moscou et Washington, le Traité START-1 engageait chacune des parties à limiter à 6.000 unités le nombre d'ogives nucléaires et à 1.600 celui des vecteurs. Il prévoyait des inspections réciproques des sites utilisés pour le stockage et la destruction des armes, des échanges d'informations et la destruction des armes périmées. La Russie et les États-Unis possèdent 90% de l'arsenal nucléaire mondial.

Le Traité START-1 expire le 5 décembre 2009.

Selon le journal britannique Times, le président Obama compterait proposer à la Russie de réduire de 80% les arsenaux nucléaires des deux pays, à 1.000 ogives nucléaires de part et d'autre.

Mais la Russie n'a toujours reçu aucune proposition concrète à cet égard.

Le discours de politique étrangère de l'administration de Barack Obama, prononcé par le vice-président américain Joe Biden à la 45e Conférence internationale de Munich sur la sécurité, n'a pas créé la surprise. Et ce, bien que l'Américain ait annoncé une relance des relations avec la Russie. Certains membres de la délégation russe ont exprimé à cet égard un optimisme prudent, en espérant que le dialogue entre le Kremlin et la Maison Blanche repartirait de zéro et que les nombreux problèmes épineux des relations bilatérales pourraient être réglés. D'ailleurs, les experts militaires russes ne partagent pas à cent pour cent ces espérances.

Le vice-président américain a parlé du "redémarrage" du moteur russo-américain.

"Le moment est venu d'appuyer sur le bouton de redémarrage et de réexaminer les nombreux domaines dans lesquels nous pouvons et devrions travailler ensemble", a-t-il notamment déclaré, ce qui a été interprété par les observateurs comme la disposition de Washington à mener un dialogue plus productif avec Moscou.

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