La Cour pénale internationale a annoncé mercredi la décision de sa chambre préliminaire de délivrer un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour crimes contre la population civile dans le Darfour.
Selon une porte-parole de la CPI, c'est la première fois qu'un mandat d'arrêt est délivré contre un chef d'Etat en exercice.
Le président soudanais Omar el-Béchir participera au sommet arabe de Doha prévu fin mars, malgré le mandat d'arrêt délivré contre lui par la Cour pénale internationale, a annoncé auparavant mercredi au Caire le ministre d'Etat soudanais aux Affaires étrangères Ali Karti, cité par la chaîne de télévision qatarie Al-Jazzera.
Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo avait requis un mandat d'arrêt contre le leader soudanais le 14 juillet dernier. Il accuse le président du Soudan de crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans la province du Darfour.
La guerre civile qui embrase l'ouest du Soudan depuis 2003 a fait, selon l'ONU, plus de 300 000 morts et près de 3 millions de réfugiés et de déplacés, dont des milliers sont massés dans des camps au Darfour dans des conditions de vie déplorables, où règnent la violence, la famine et la maladie.